Aujourd’hui, la plupart des activités de l’EMA comportent un aspect international. Plus de 80 % des effectifs militaires français déployés en opérations extérieures agissent dans un cadre ou sous mandat international. L’Union européenne et l’Otan conduisent des démarches de développement de capacités militaires, auxquelles la France participe. Face aux grands enjeux de sécurité et de défense d’aujourd’hui, la chaîne Relations internationales de l’EMA anime désormais un vaste réseau interconnecté.
L'état-major des armées, un acteur international
The Defence Staff-an international actor
These days most EMA activities have an international aspect. More than 80 per cent of French forces deployed overseas either form part of an international force or operate under an international mandate. Both the European Union and NATO are taking steps to develop their military capabilities, and France is involved. The EMA’s International Relations staff forms an integral part of a vast network which deals with major current security and defence issues.
Depuis la fin de la guerre froide, les conditions dans lesquelles s’inscrit l’action militaire ont considérablement évolué sous l’effet d’un ensemble de facteurs internationaux.
À la suite de la progression inégale de la mondialisation et des difficultés des organisations internationales à réguler les tensions du monde, les conflits ont changé de nature et impliquent bien souvent des acteurs internationaux non étatiques. Les technologies avancées, dans les domaines de l’information et de certains armements, sont devenues mondialement accessibles aux belligérants et ont modifié les risques encourus, notamment par les opérations de maintien de la paix. La société civile pèse progressivement davantage, au travers des grandes ONG internationales invitées à la table des États, de l’activité de gigantesques groupes mondiaux de presse et d’audiovisuel, et de la mise en œuvre de normes juridiques internationales pour régir, autant que possible, le droit des conflits armés, incluant la responsabilité personnelle des protagonistes.
Dans ces conditions complexes et évolutives, les décisions d’employer l’outil militaire sont de plus en plus souvent motivées par le besoin de répondre collectivement à des questions de sécurité qu’il est peu envisageable, pour beaucoup d’États, d’espérer résoudre dans un cadre uniquement national. C’est le cas, par exemple, de la stabilisation d’une région à l’issue d’un conflit (Bosnie-Herzégovine, Kosovo), la protection d’approvisionnements stratégiques ou de populations menacées (tremblement de terre au Pakistan), l’assistance à la sécurité d’un pays (Afghanistan) ou la prévention de crise interne, à une période critique (élections en République démocratique du Congo).
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