« Air 2010 » vise à rationaliser et à simplifier les structures de commandement de l’Armée de l’air pour lui donner une meilleure capacité opérationnelle et une plus grande réactivité. Reposant sur une approche par métier, l’application d’une logique d’organisation fonctionnelle a permis de s’affranchir d’un découpage territorial. La mise en œuvre de ce projet qui a débuté à l’été 2005, se traduit par une forte délocalisation en province des structures de commandement qui répond à une attente sociale. La mise en cohérence du droit avec les faits devrait se réaliser le 1er janvier 2008 par la mise en vigueur des nouveaux textes réglementaires.
Air 2010 : une transformation au service de l'opérationnel
AIR 2010: a design for greater operational effectiveness
The ‘AIR 2010’ reforms are intended to rationalise and simplify the Air Force’s command structure to make it more operational and responsive. Using a functional organisation approach, it has been possible to break away from the present geographical division. The project, which began in summer 2005, will result in major relocation away from the Paris region to create jobs. The associated regulations will come into effect on 1 January 2008.
À l’aune de l’histoire militaire, comparée à l’Armée de terre et la Marine, l’Armée de l’air fait toujours figure d’adolescente. Sans doute faut-il voir dans cette phase de la vie si propice aux évolutions, la raison principale qui l’a poussée à s’engager dans une transformation profonde de ses structures de commandement et de direction. La benjamine des armées a ainsi montré une certaine fougue à vouloir remodeler son organisation, allant jusqu’à remettre en cause des principes qui font partie de l’histoire militaire comme celui des régions aériennes.
Pourtant, bien loin d’une simple quête d’originalité, la réforme Air 2010 se fonde sur la nécessité d’une évolution qui s’inscrit dans la ligne tracée par la stratégie ministérielle de réforme : le passage d’une logique de moyens à une logique de résultats.
À l’heure où la construction du corpus réglementaire d’Air 2010 s’achève, tandis que le ministère de la Défense poursuit une série d’études majeures conduites par l’état-major des armées (EMA), le Secrétariat général pour l’administration (SGA) ou le Contrôle général des armées (CGA) visant à rationaliser l’organisation des armées, notamment par une plus grande mutualisation des moyens, il faut souligner que cette transformation de l’Armée de l’air est totalement ouverte sur les évolutions interarmées à venir. En effet, les logiques de milieu et de métier sur lesquelles elle repose rapprochent des moyens (humains et techniques) qui œuvrent dans une même perspective capacitaire en s’appuyant sur des compétences très proches, si ce n’est similaires.
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