En opérations, la coordination des actions dans la troisième dimension est fondée sur le partage des espaces. Cette logique est la conséquence naturelle de la formation des puissances aériennes, dans un environnement opérationnel et technologique maintenant dépassé. À l’heure actuelle, la rapidité du tempo des opérations, le besoin de sécurité et la nécessité de démontrer le bien-fondé de la dépense militaire conduisent à exploiter les nouvelles technologies en adoptant la gestion dynamique de la troisième dimension.
La limite basse de la troisième dimension
The lower limit of the third dimension
During operations, coordination of action in the third dimension is based on a sharing of the air. This is the natural outcome of the creation of air powers in an operational and technological environment that is a thing of the past. Today the rapid pace of operations, the need for security and the requirement to justify defence expenditure lead to use of new technologies in the dynamic management of the third dimension.
L’action militaire, en temps de paix, de crise ou de guerre, se conduit en conjuguant les capacités des milieux terrestre, maritime et aérospatial. Dans sa mission permanente de sécurité des Français, la défense tend vers la meilleure efficacité au combat, qui s’obtient par une opération interarmées, voire interministérielle, menée par des militaires connaissant parfaitement leur métier. C’est une recherche permanente du meilleur équilibre entre la fusion interarmées et la culture d’armée qui permet de réaliser la symbiose de militaires spécialistes de leur milieu d’action. Cet équilibre, que ce soit pour le personnel ou le matériel, ne sera stable que s’il permet de répondre à la raison d’être des armées, souvent différente de leur utilisation quotidienne.
L’histoire a naturellement conduit à distinguer les armées de terre et les marines. Les aviations militaires, puis les armées de l’air, sont nées lorsque la technologie a permis d’utiliser l’avantage déterminant de la troisième dimension. Ses caractéristiques présentent de tels avantages que chaque armée a ressenti le besoin de conserver une aviation sous son contrôle. La troisième dimension est alors partagée entre différentes entités, ayant chacune une logique propre, une culture spécifique et une vision différente de son utilisation.
La logique historique ayant conduit à cet état de fait est maintenant remise en question par les nouvelles technologies de communication, qui permettent de franchir un pas supplémentaire dans l’optimisation de la partie aérienne du combat, exigée par la nécessité d’efficacité et de dépenser au plus juste l’argent du contribuable. Comme l’évoque le titre de cet article, il est l’heure de s’interroger sur le partage de la troisième dimension à proximité du sol.
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