Dictionnaire des Relations internationales
Dictionnaire des Relations internationales
Confectionner un dictionnaire de relations internationales est toujours un exercice périlleux, car rares sont ceux qui répondent à l’attente de tous les lecteurs par nature orientés sur tel ou tel aspect au détriment de tel autre. Les uns s’intéresseront à l’aspect diplomatique ou consulaire, les autres à la géopolitique ou la stratégie, les troisièmes se porteront sur l’économie internationale et la mondialisation, les quatrièmes sur les aspects culturels ou les civilisations. Mokhtar Lakehal a rédigé d’autres dictionnaires d’économie, de sciences politiques, de sciences sociales ou de culture générale. Il sait ce dont il s’agit.
Par rapport aux autres dictionnaires qui contiennent des milliers d’entrées, celui-ci n’en compte que 1 300, ce qui peut paraître faible pour résumer les relations nouées au cours des deux derniers siècles entre les deux cents États existants ou qui ont existé. Pourtant on y trouvera aussi bien la définition « de exequatur » que de « facture consulaire », « déclaration universelle des droits de l’homme », « banque internationale » « traité de Versailles », et « aire culturelle », « régime de change », et « accords de paix israélo-palestiniens »… Le lecteur trouvera aussi des centaines d’accords, alliances, associations, banques, chartes, clubs, comités, commissions, traités, unions… et pourra prendre conscience de leur complexité.
D’autres notions sont définies : agression, annexion, occupation militaire, pavillon… Mokhtar Lakehal fournit en annexe le texte de la Charte de l’ONU, une liste de sigles de quatre pages. On utilisera avec profit son glossaire de noms propres qui renvoie à d’autres entrées. Si l’on prend Anthony Blair, par exemple, on y trouve « le budget communautaire européen » ou « le discours de Bruges », Clinton, la Cour pénale internationale, la guerre des étoiles, ou le Protocole de Kyoto…
Un glossaire de plus de trente pages porte sur les lieux géographiques, permet de repérer les accords et autres actes liés à tel ou tel pays ou telle ou telle région. On y trouve quelques raretés, Dunascun renvoie au Traité de Paris, Dvina au Traité de Riga. À « France », l’auteur a consacré presque une page entière allant de l’accord de Blair House à veto.
Certes on ne trouvera pas tout. Le terme « guerre » ne se compose que de sept entrées principales. Beaucoup d’autres mentions comme conflit, ou contentieux n’apparaissent pas alors que les pactes sont nombreux.
Autre élément précieux : chacune des dates citées comporte le jour précis. Si l’on se reporte au Traité de Paris, on découvrira que pas moins de sept portent ce titre, de celui du 1er octobre 1801 entre Napoléon et Alexandre Ier au Traité franco-allemand du 22 janvier 1963. Alors que les Accords de Paris, eux, sont au nombre de treize, y compris celui portant sur le cessez-le-feu au Vietnam, signé le 30 janvier 1973, que l’on confond parfois avec un Traité. D’où la grande utilité de ce dictionnaire, instrument de référence pratique, précis, qui deviendra certainement d’usage courant. ♦