La condamnation quasi-unanime de la guerre en Irak semble s’être érigée en véritable consensus de part et d’autre de l’Atlantique. La mauvaise foi et l’hypocrisie de ses détracteurs laissent pantois. C’est à croire que personne n’a jamais soutenu cette intervention en premier lieu, ce qui rend de telles (im)postures intellectuelles d’autant plus suspectes. Car si les Américains ne sont pas exempts de critiques, ils ne sont pas pour autant condamnés à réitérer la douloureuse expérience vietnamienne. Rien ne ressemble moins au Viêt-nam que la guerre en Irak, à commencer par l’armée qui s’y trouve. Sa puissance, sa polyvalence et sa flexibilité sont indubitablement les clés d’un possible succès dans la démocratisation de l’Irak, n’en déplaise aux belliqueux pacifistes des camps démocrate et européen. Il est d’ailleurs peu probable que le leadership américain disparaisse entre le Tigre et l’Euphrate.
Ne condamnons pas trop vite la guerre en Irak
Don't be too quick to condemn the Iraq war
The near-unanimous condemnation of the war in Iraq seems to have been built up as a genuine consensus on both sides of the Atlantic. The bad faith and hypocrisy of its detractors is breathtaking. It is as though no one had ever supported the intervention in the first place, which makes such intellectual (im)posturing all the more suspect. Although the Americans are not exempt from criticism, they are nevertheless not condemned to repeating the painful experience of Vietnam. Nothing is less like Vietnam than the Iraq war, starting with the armed forces operating there. Their power, versatility and flexibility are unquestionably the keys to the possibly successful democratisation of Iraq, no matter what the bellicose pacifists found among US Democrats and Europeans think. Moreover, it is very unlikely that American leadership will fade away between the Tigris and the Euphrates.