« Si depuis vingt ans, il a été fait beaucoup et à juste titre pour vos sous-officiers, il faut reconnaître qu’il n’en a pas été de même pour les officiers… L’avancement est trop lent et la solde insuffisante… […] Il importe de faire tous nos efforts pour que la considération que méritent ceux qui consacrent leur vie au service du pays soit plus grande que jamais » Le rapporteur du budget de la Guerre de 1910

« Le soldat perd la notion de discipline et le goût de l’effort, sous les ordres d’officiers qui regrettent d’avoir embrassé une telle carrière. On voit les tristes résultats de l’incompétence militaire du Parlement, de l’inertie des bureaux, et de l’incapacité des chefs de tous grades à transmettre à l’autorité supérieure les doléances de leurs subordonnés ». Capitaine d’Arbeux : L’Officier contemporain, Bernard Grasset, 1911

Revaloriser le corps des officiers pour enrayer la crise

Le corps des officiers traverse actuellement une sévère crise. L’ampleur de cette dernière a si bien été appréhendée que lors de la 75^e session du CSFM, qui se déroula à l’École militaire du 26 au 31 mars 2007, des mesures furent proposées par le ministre de la Défense, Michèle Alliot-Marie, pour que la grille indiciaire de la solde des officiers soit revalorisée, et de manière plus importante encore que celle des autres catégories de personnel militaire ; étant entendu que cette tranche avait nettement moins progressé que celle des sous-officiers et des militaires du rang, ainsi que celles des cadres civils, des fonctionnaires de catégorie A et des autres corps en uniforme (Police nationale, Administration pénitentiaire), au cours de ces dix dernières années.