En 2008, indépendamment de la question des régimes spéciaux, une nouvelle étape dans le réexamen des régimes de retraite aura lieu. À cette occasion, on peut craindre que les particularités, par trop clairement « spécifiques », de celui des militaires ne le constituent en bouc émissaire tout désigné. Après bien des rapports plus ou moins mis sous le boisseau (le dernier en date étant celui de M. Pébereau en 2006), il est maintenant admis par tous que le poids de la dette constitue le problème français central. Sachant que les salaires et les pensions des agents de l’État contribuent largement à alourdir ce poids, les réflexions suivantes s’efforcent de montrer que les principes de gestion des militaires, sans être parfaits, ont des vertus qui contrebalancent grandement leurs coûts. À défaut d’être étendus à d’autres corps des fonctions publiques, ces principes méritent au moins d’être conservés.