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  • Revue n° 707 Avril 2008
  • La Chine, poudrière maritime ?

La Chine, poudrière maritime ?

Hugues Tertrais, « La Chine, poudrière maritime ?  » Revue n° 707 Avril 2008 - p. 74-78

Les 29 et 30 juin 2007 s’est tenu à l’Université Panthéon- Sorbonne un colloque international sur « La Chine et la mer : sécurité et coopérations régionales en Extrême-Orient depuis 1954 ». Organisé par l’Unité mixte de recherche spécialisée dans l’histoire des relations internationales contemporaines (UMR-IRICE), il donnait suite à une demande de l’état-major de la Marine au CEHD, dans le cadre des Études politico-militaires à caractère économique et social (EPMES) : il s’agissait de mieux connaître les origines, les modalités et les implications de la puissance maritime de la Chine. Pendant deux jours, chercheurs de formations diverses (historiens, principalement, mais aussi politologues, géographes ou juristes), praticiens civils et militaires, ont donc confronté leurs connaissances et leurs réflexions, dans une interaction constante et stimulante.

China, a maritime powder keg?

On 29 and 30 June 2007 Panthéon-Sorbonne University (Paris-I) organised an international seminar entitled ‘China and the sea: regional security and cooperation in the Far East since 1954’. It was run by UMR-IRICE, an international research group specialising in the contemporary history of international relations, following a request by the French Navy Headquarters at CEHD (the Defence History Study Centre), as part of EPMES (defence forecasts of a politico-military, economic and social nature). It was aimed at a better understanding of the origins, conditions and implications of Chinese maritime power. Over two days researchers from differing backgrounds (mainly historians, but also political scientists, geographers and legal experts), both civil and military, exchanged experiences and ideas.

  Article available in english version 

Relié à une question actuelle, la montée en puissance de la Chine et la dimension maritime que celle-ci revêt, ce thème même invite d’abord à prendre le recul du temps, à mettre le très contemporain en perspective. Sur la longue durée en effet, l’intérêt de la Chine pour la mer apparaît ancien, remontant pour l’essentiel aux temps de la dynastie des Song (Xe-XIIIe siècles), plus particulièrement aux Song du Sud (1126-1260) : depuis leur capitale de Hangzhou, aujourd’hui au sud de Shanghai, un espace maritime s’est construit, parcouru de jonques à l’activité pour l’essentiel commerçante. Après l’époque mongole, au XIIIe siècle, qui ne contrarie pas cet intérêt, l’orientation maritime de la Chine connaît une sorte d’apogée au début du XVe siècle, sous la dynastie des Ming : l’amiral Huang He entreprend plusieurs expéditions spectaculaires vers le détroit de Malacca et, au-delà, dans l’océan Indien. Passé le premier tiers du siècle, sous l’effet conjugué de plusieurs facteurs, l’esprit maritime s’étiole et la Chine se concentre — se retourne — sur l’intérieur. Dans les siècles suivants, des Portugais aux Anglais et aux Japonais, la mer est plutôt le lieu par où vient l’étranger, le Barbare, l’ennemi. À partir du traité de Nankin (1842), les abandons de souveraineté se multiplient par le système des concessions, dans les grands ports et quelques villes de l’intérieur. Entre 1937 et 1945, le Japon, qui a déjà annexé Taïwan (1895, traité de Shimonoseki), occupe même l’essentiel de la « Chine utile ».

Le colloque a rappelé cet arrière-plan historique et évoqué le retour actuel de cette mémoire de la grandeur maritime de la Chine. Il s’est surtout attaché à la période post-1945, et surtout post-1954, période durant laquelle une sorte de basculement inverse se produit : du bouclage littoral de la période maoïste à l’ouverture maritime sur laquelle s’appuie largement la montée en puissance de la Chine actuelle. Dans un premier temps, après 1949 et le basculement de la Chine dans le communisme — formant désormais avec l’URSS un ensemble en effet très « continental » — le rapport à la mer n’apparaît guère plus amical que dans les siècles précédents. Après l’éclatement de la guerre de Corée en particulier, par sa déclaration du 27 juin 1950, le président Truman tire le « rideau de fer » sur le littoral asiatique, principalement chinois, en promettant le soutien des États-Unis non seulement à la Corée du Sud mais aussi à Taïwan, aux Philippines ; ainsi qu’aux Français en Indochine, où ces derniers font face avec difficulté à un Vietminh désormais soutenu par la Chine. En 1954, les accords de Genève sur la Corée et l’Indochine (juillet), puis le Pacte de Manille et la mise en place de l’Organisation du traité de l’Asie du Sud-Est (Otase) (septembre), verrouillent le système. Plusieurs des grandes crises de guerre froide, celle des îles Quemoy et Matsue, en 1958, suivie de la guerre du Viêt-nam dans les années 60 (avec le développement d’une « piste Hô Chi Minh maritime » dont le rôle mérite d’être réévalué), y ont cristallisé l’antagonisme sino-américain.

Cette ligne de front reste tendue au moins jusque dans les années 70, quand Mao reprend langue avec les États-Unis de Nixon, qui cherchent eux-mêmes à se sortir du bourbier vietnamien. Dès 1979 et la mise en application des Quatre modernisations, sous la houlette de Deng Xiaoping, Pékin s’ouvre à nouveau à la mer : la mise en place de Zones économiques spéciales, sur le littoral, permet à la Chine communiste d’accueillir des investissements étrangers et d’en faire des pôles industriels tournés vers l’exportation et le grand commerce maritime. L’heure est alors en effet au développement des échanges, des communications et de la coopération : longeant le littoral chinois, la ligne de front se transforme progressivement en axe nord-sud de croissance, depuis le détroit de Corée jusqu’à celui de Malacca.

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Chine, puissance maritime régionale, Senkaku, Taïwan, commerce

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