Le développement très rapide de l’Europe de la défense ne doit pas masquer ses limites actuelles. Pourtant, ses réalisations concrètes et les perspectives ouvertes par le Traité de Lisbonne donnent dès à présent à l’Union européenne un statut d’acteur global sur la scène internationale qui lui permet de défendre ses intérêts et ses valeurs et ainsi répondre à une attente de plus en plus manifeste.
Europe de la défense : état des lieux
Europe's defence dimansion: state of play
The very rapid development of European defence must not mask its current limits. However, its concrete achievements and the prospects opened up by the Lisbon Treaty now give the European Union the status of a global player on the international scene that enables it to defend its interests and values and to meet increasingly evident expectations.
L’Europe de la défense est un sujet ambigu, porteur d’illusion et de fractures, étant passionnel chez certains, trop technique pour la plupart. En réalité, au-delà d’un cercle limité de spécialistes, peu de responsables civils ou militaires ont une idée claire des enjeux et des limites de ce qu’on appelle en France l’Europe de la défense.
Il s’agit pourtant d’un sujet important, élément significatif de la construction européenne et révélateur des différentes ambitions pour l’Europe portées par les États membres.
Alors, où en sommes-nous ? Avons-nous posé les premières pierres d’une armée européenne intégrée comme l’affirment, pour s’en réjouir ou s’en indigner, certains commentateurs ? Ou avons-nous créé une pâle copie de l’Otan, enlisée dans l’impuissance, comme d’autres le laissent entendre ? Rien de tout cela. L’Europe de la défense est aujourd’hui une réalité concrète qui donne à l’Union une capacité d’action internationale nouvelle et bienvenue. Pourtant son développement fulgurant ne doit pas masquer ses limites et ses faiblesses. Elles sont nombreuses et difficiles à éliminer. Mais le Traité de Lisbonne, s’il est ratifié, ouvrira de solides perspectives pour la consolidation et le renforcement de ce qui deviendra la Politique de sécurité et de défense commune (PSDC).
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