Marine - Livraison du sous-marin Scorpène à la marine royale malaisienne
Sous-marin malaisien Tunku Abdul Rahman de classe Scorpène
Alors que le monde traverse l’une des plus graves crises économiques de son histoire, la France tire son épingle du jeu dans le secteur de l’armement : le contrat historique signé avec le Brésil (1) en décembre 2008 l’a confirmé dans son statut de puissance militaire majeure et ses exportations l’ont rassuré sur son rang dans le monde.
Après le Chili, l’Inde ou encore le Brésil, c’est au tour de la Malaisie — membre des cinq Tigres (2) — d’avoir signé un contrat, avec la société française DCNS, portant sur la livraison de deux sous-marins classiques de type Scorpène. Selon l’entreprise, « le Scorpène intègre le savoir-faire le plus récent dans la construction de sous-marins et bénéficie des dernières avancées issues des classes de sous-marins de la Marine nationale française, notamment pour la discrétion acoustique et la performance du système de combat » (3).
Le Scorpène, particulièrement silencieux, est conçu pour diverses missions : lutte contre les bâtiments de surface, recueil d’information, guerre électronique ou encore reconnaissance. Cette diversité, couplée à ses capacités techniques, fait de lui une véritable référence dans les sous-marins classiques. Il mesure 67,5 mètres et a besoin d’un équipage de 31 hommes durant 45 jours d’autonomie. La profondeur en plongée est de 300 mètres pour une vitesse maximale de 20 nœuds.
Le premier sous-marin malaisien, le Tunku Abdul Rahman, a été livré le 27 janvier 2009 à la Marine royale malaisienne et entrera en service au début du second semestre de cette année. Le second, le Tun Razak, est prévu pour fin 2009.
Souhaitons un beau succès et une longue vie à la force sous-marine malaisienne.
(1) Cf. Bruno Muxagato : « Ambitions internationales du président Lula et partenariat franco-brésilien », Défense nationale et sécurité collective, février 2009.
(2) Nouveaux pays exportateurs (NPE) : Bruneï, Thaïlande, Malaisie, Indonésie et Philippines.
(3) Communiqué de presse du 27 janvier 2009.