Plusieurs ministères se sont récemment prononcés sur l’intérêt de l’intelligence économique, tant pour la préservation de l’emploi, que pour l’innovation, la protection du patrimoine industriel et intellectuel national, ainsi que pour le soutien aux exportations. Cette orientation est très positive, et chaque administration dispose de ses propres leviers. Le ministère de la Défense, outre ses diverses capacités, dispose avec les réservistes d’un vivier de compétences particulièrement profitable.
La réserve militaire : un indispensable vivier pour l'intelligence économique
Il a souvent et longuement été question d’intelligence économique territoriale, en particulier au profit des plus petites entreprises françaises : TPE, PME-PMI de moins de 50 salariés, start-up par exemple. Une difficulté souvent relevée par ces entreprises est celle de pouvoir accéder au soutien de l’État, des collectivités territoriales ou des organismes parapublics en matière d’intelligence économique, en raison de la méconnaissance des systèmes existants, de la difficulté de connaître les points de contacts ou par simple manque de connaissance dans le domaine.
Dans cette situation, le réserviste peut être le lien entreprises-Nation. Formé par les armées, il dispose soit des contacts utiles dans les administrations compétentes, soit est susceptible de les obtenir en rendant compte à son unité d’appartenance.
À ce titre, on peut évoquer la réserve de la Gendarmerie nationale qui complète déjà le maillage territorial de cette institution, et qui pourrait prolonger ce dernier dans la mission économique. Plus généralement, toute armée est susceptible de jouer ce rôle.
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