Les États-Unis, l’Otan, les pays européens élaborent en ce début de siècle de nouvelles stratégies de défense, en réaction aux attaques toujours plus nombreuses subies dans le cyberespace, à l’élévation du niveau d’intensité de la cybercriminalité, et face aux risques de déstabilisation que représentent ces nouveaux fléaux pour nos sociétés. Les représentations intellectuelles de la « menace » qui servent de base à ces modèles de sécurité sont-elles les bonnes ? La tendance au catastrophisme ne fausse-t-elle pas l’analyse ? Est-elle à l’origine de la tendance à la militarisation de la question de la sécurisation du cyberespace ?