Après Al-Qaïda, la nouvelle génération du terrorisme
Les attentats du 11 septembre 2001, perpétrés pas l’organisation terroriste Al-Qaïda, sont encore dans toutes les mémoires. François Heisbourg avait parlé à cette occasion d’« hyperterrorisme ». L’auteur, conseiller spécial à la Fondation pour la recherche stratégique, président de l’International Institute for Strategic Studies et du Centre de politique de sécurité de Genève, expose une thèse intéressante : pourquoi Al-Qaïda vit-elle ses derniers instants ?
Née il y a près de vingt ans entre le Pakistan et l’Afghanistan, l’organisation terroriste est à l’origine du plus spectaculaire des attentats. En dépit d’un sursaut lors des attaques de Madrid du 11 mars 2004 et de Londres le 7 juillet 2005, il semblerait qu’il y ait désormais un certain essoufflement du mouvement. Comme l’explique l’auteur après un historique du groupe et de ses actions, les tensions et contradictions internes à l’organisation, les problèmes de recrutement, ou encore l’échec de leurs objectifs politiques, peuvent donner une réponse au déclin apparent d’Al-Qaïda. Le « principe d’aggravation », qui traduit un nombre de victimes de plus en plus élevé à chaque attentat, ne se vérifie plus depuis le 11 septembre. L’efficacité de la lutte antiterroriste a également une part importante, si ce n’est primordiale. La possible fin de l’organisation d’Oussama Ben Laden ne signifie pas pour autant la fin du terrorisme.
L’auteur se projette ensuite dans l’avenir pour tenter de décrire le terrorisme de demain. François Heisbourg se montre également critique et se pose des questions sur les problèmes de coordination qui pourraient exister en cas de catastrophe ou d’attaque de grande ampleur sur notre territoire. Clair et bien documenté, ce livre permet de saisir toute la complexité du phénomène terroriste qui a, malgré le déclin d’Al-Qaïda, encore de beaux jours devant lui. ♦