Introduit par la déclaration de Prague du 5 avril 2009, le programme du président Obama en matière de non-prolifération et de désarmement nucléaires a été remarqué pour son mélange d’optimisme, d’ambition et de détermination. Une lecture plus détaillée du discours de Prague indique pourtant des prises de position apparemment concurrentes, de l’ambition de parvenir à un monde exempt d’armes nucléaires au souci de maintenir une force de dissuasion fiable et crédible, en passant par l’institutionnalisation de l’initiative PSI (Proliferation Security Initiative). Entre rupture et continuité, ce premier affichage ressemble à un exercice de synthèse, animé par un souci de compromis et de pragmatisme. Combien de temps cette tonalité pourra-t-elle être tenue ?
Non-prolifération et désarmement nucléaires : discours de Prague du président Obama
Moins de trois mois après son entrée en fonction, le président Obama a prononcé à Prague un discours sur « l’avenir des armes nucléaires au XXIe siècle » (1) qui, dit-on depuis, devrait faire date. Il s’agit, d’abord, du premier document d’envergure du nouvel exécutif américain en matière de politique nucléaire au sens large. Il s’agit, également, d’un geste politique : le moment choisi, le ton employé, la formulation d’objectifs et la prise d’engagements ont marqué les esprits.
Au moins quatre caractéristiques doivent être prises en compte pour saisir le contexte dans lequel s’est tenu l’événement.
L’année de la campagne présidentielle américaine a été marquée par un regain du débat occidental sur le désarmement, aux plans analytique et politique.
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