De nouvelles négociations s’ouvrent avec l’Iran dans un climat plein d’espoir. Faut-il pour autant pavoiser ? Est-il permis de rester sceptique ? Yves-Marie Laulan nous offre une vision prospective et ouvre ici un débat.
L'Iran et la bombe. Et après ?
Il ne fait guère de doute, aux yeux d’un observateur tant soit peu averti, que l’Iran aura la bombe, tôt ou tard, d’une manière ou d’une autre. Pourquoi ?
L’Iran est bien décidé à « avoir sa bombe » envers et contre tous, et il ne cédera pas aux « affectueuses » pressions de l’Occident (États-Unis et Europe). De toute façon, l’Iran sait fort bien que ces pressions sont du bluff. Ni les États-Unis, ni l’Europe n’ont l’envie ou la capacité de recourir à la force (Obama, sauf erreur, n’a pas l’étoffe d’un Truman (1). Quant à Brown et Merckel… (2) !). L’Occident, au demeurant, n’a rien de bien sérieux à offrir en échange de la renonciation à la bombe. Les « sanctions » imposées à différentes périodes de l’histoire n’ont jamais servi à rien (3), si ce n’est à reculer les échéances. La Chine et la Russie, quant à elles, seront toujours là pour empêcher les choses d’aller trop loin. Manifestement l’Iran cherche uniquement à gagner du temps de façon à mettre l’Occident devant le fait accompli, ce qui ne saurait trop tarder.
La seule inconnue, mais elle est de taille, dans ce scénario écrit d’avance, est la réaction d’Israël, le dos au mur (4).
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