La capacité de l’Europe à exister sur la scène internationale passe aussi — voire surtout — par la relance de la Politique européenne de sécurité et de défense (PESD). Elle est un axe stratégique du projet européen pour les années à venir.
Les nécessaires progrès de l'Europe de la défense
Nous sommes aujourd’hui, en cette fin d’année 2009, à un tournant décisif : nous allons changer d’époque. Le XXIe siècle commence aujourd’hui. Le XXe siècle s’était achevé un peu avant l’heure, en 1989, avec la chute du mur de Berlin, l’écroulement du système communiste en Europe centrale et orientale, puis la disparition de l’URSS elle-même en 1991.
Les vingt années qui nous séparent de 1989 ont été, effectivement, des années de transition, qui ont vu, immense succès, la réunification dans la paix de l’Allemagne et de l’ensemble du continent. Qui aurait pu prévoir, il y a seulement vingt ans, que l’Union soviétique s’effondrerait sans un coup de feu, et que les anciens satellites de ce que l’on nommait à l’époque le « glacis soviétique » nous rejoindraient au sein de la famille européenne, pour être aujourd’hui nos partenaires et nos alliés au sein de l’Union européenne et de l’Alliance atlantique ? Cette réunification du continent est aujourd’hui quasiment achevée, après les élargissements de 2004 et de 2007, même si le travail de stabilisation des Balkans reste à parfaire.
Une nouvelle ère s’ouvre donc aujourd’hui. La question que, nous autres Européens, devons nous poser est de savoir si nous serons simplement spectateurs de l’histoire du XXIe siècle, ou si nous voulons en être les co-bâtisseurs.
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