Depuis la fin de la guerre froide, le terrorisme et le crime organisé, tout comme les menaces militaires, la prolifération, etc. ont connu une mutation, une mondialisation et des hybridations telles, qu’ils débordent largement du cadre statique et rétrospectif où ils s’étudiaient hier. Désormais irriguée par un concept encore à préciser de « sécurité globale », une nouvelle pensée stratégique se doit d’articuler défense nationale, sécurité publique, protection des entreprises ou sécurité environnementale.
Les enjeux de la recherche stratégique
Le 20 mai 2007, le président de la République, décidait de lancer la réflexion sur les conditions de refonte de l’outil de sécurité stratégique de la France. Le 2 août 2007, sous la double signature du président de la République et du Premier ministre, le processus de rapprochement des missions, structures et modes de financement des institutions publiques en charge de la formation, de la recherche et de l’analyse des questions de sécurité stratégiques était lancé.
Aujourd’hui, ce processus d’intégration commun à l’IHEDN, rejoint par le CHEAr, et à l’INHESJ, rejoint par l’IERSE, ouvre la première étape de réalisation d’un projet auquel bien peu croyaient. Le Premier ministre faisait partie de ceux qui, dès la première heure, ont voulu le succès de ce projet, l’ont accompagné sur la voie de la réussite.
Dans le rapport « Déceler-Étudier-Former : une nouvelle voie pour la recherche stratégique », nous rappelions que dans un monde effervescent et peu prévisible, la reconstruction d’une pensée stratégique appuyée sur un outil souple de décèlement précoce était devenue cruciale.
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