Observons les dangers et menaces du monde réel, mais ne nous bornons pas à cela : réalisons aussi, cela importe au moins autant, nos faiblesses, les failles de nos dispositifs, les défauts de nos cuirasses ; qui bien sûr, abondent dans notre fragile société cybernétique dite « de l’information », où prolifèrent, sans grand contrôle ni protection, les normes et dispositifs. Tels sont les deux devoirs conjoints du futur Conseil supérieur de la formation et de la recherche stratégique.
Décèlement précoce et menaces émergentes
Nous subissons aujourd’hui un constant et violent bombardement électronique : ordinateurs, portables, Blackberry, etc. Ce bombardement nous fatigue, nous fait perdre de la vigilance, émousse nos capacités d’alerte.
Dans le domaine de la sécurité globale et de la stratégie, l’usage intensif, voire exclusif, de ces instruments électroniques procure, certes, des succès et des faits d’armes, mais provoque au moins autant de catastrophes. Si bien que récemment, devant la tourmente en Irak, en Afghanistan et en Somalie, un officiel de l’actuelle Maison-Blanche soupirait, je le cite : « Quand les gamins drogués aux jeux vidéo grandissent, il me semble qu’ils deviennent tous experts en contre-terrorisme ».
Ainsi, les écrans nous hypnotisent, nous allons trop vite et nous peinons toujours plus à y voir clair. Quittons donc un moment nos écrans des yeux, et regardons le monde vrai.
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