Le rôle social qu’exerçaient traditionnellement les armées s’est rétréci avec la suspension de la conscription et le recentrage sur le cœur de métier militaire. Pourtant, le ministère de la Défense garde un esprit pionnier en la matière.
Rôle social des armées
The social role of the armed forces: identity, unity, cohesion and peace?
The social role that the forces traditionally exercised has diminished with the ending of conscription and concentration on the military’s core business. Nevertheless, the minister for defence retains an interest in the matter, with his equal opportunities plan and the creation of centres for the social and professional training of young people (EPIDE).
Alors qu’aujourd’hui, les armées exercent un rôle social réduit, dix ans après la suspension de la conscription, la jeunesse rencontre des difficultés croissantes qu’elle exprime parfois de manière aiguë, toutes classes sociales confondues.
Quelle définition retenir du rôle social ? Dans les termes même de rôle social, avec le « rôle » perçu comme fonction-attribution et « social » comme terme qui concerne la société, les rapports entre les diverses classes de la société, l’amélioration de la condition des classes les moins favorisées, comment parvenir à aborder ce sujet sans récupérations idéologiques ?
Un mémoire au Collège interarmées de défense propose une définition du rôle social, dans une acception « lyautéenne » du terme, qui servit d’inspiration à plusieurs générations d’officiers : « l’intégration, l’éducation et l’épanouissement de la jeunesse recrutée dans les armées, soit pour un service, soit pour un temps plus long » (1). D’autres proposent une définition à partir des actions sociales des armées dont la liste pourrait ressembler à un catalogue à la Prévert. Citons notamment l’ensemble des secours apportés aux populations, le lien armée-nation, la mise en œuvre des principes du développement durable, la lutte contre l’illettrisme, le civisme, le devoir de mémoire et les cérémonies patriotiques, les évacuations de ressortissants, la formation professionnelle ; notamment par le service militaire adapté (SMA) ou encore des missions remplies par l’Établissement public d’insertion de la défense (Épide).
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