L'expérience vécue par un régiment des forces pour participer à l'élaboration d'une base de défense est présentée dans cette réflexion. Au-delà des principes d'organisation qu'elle dégage, elle rappelle que la finalité du régiment est la préparation au combat.
La base de défense n'est pas une fin en soi !
A ‘defence base’ is not an end in itself!
This study sets out the experience of one regiment in the establishment of a new ‘defence base’. Over and above the organizational principles learned, it reminds us that in the end the role of any regiment is always preparation for war.
L’article qui suit présente le vécu d’un régiment des forces en base de défense, complété des analyses et propositions formulées à l’occasion de l’expérimentation. Le monde de l’entreprise fournit des outils de comparaisons et des concepts explicatifs et la réflexion qui suit. Il risque de déconcerter par sa tonalité, éloignée du discours attendu. Ce choix, clin d’œil volontaire en accord avec l’air du temps, a pour finalité de mettre en avant un certain nombre de principes techniques, mais il ne saurait nier une évidence : le régiment n’est pas une entreprise, le régiment se consacre à sa mission, la préparation à l’engagement opérationnel, il obéit aux ordres, et il entretient son esprit de corps qui peut parfois conditionner le succès des armes. C’est peut-être là où réside l’essentiel…
Le titre choisi pour cette réflexion n’est ni une provocation déplacée ni un aphorisme à décrypter, mais un simple truisme dont le sens mérite d’être rappelé. En effet, le ministère de la Défense, comme l’ensemble de l’administration française, est confronté à l’impérieuse nécessité de la réforme, « … la société a droit de demander compte à tout agent public de son administration » (1)…
Amorcée avec l’adoption de la loi organique relative aux lois de finances du 1er août 2001 (Lolf), la modernisation de l’État suppose une remise à plat des pratiques, la levée des tabous consensuels qui servent souvent d’alibi à l’inaction au nom de pratiques sacralisées par les pesanteurs du temps, et in fine une refonte globale de nos institutions (2). La base de défense doit donc être appréhendée comme un outil permettant d’atteindre des objectifs politiques, qui passent par la réduction d’un format à l’inefficience putative, la mutualisation de moyens permettant à terme la réalisation des économies d’échelle attendues. La structure régimentaire n’échappe pas à la règle.
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