La légende de la géographie
La légende de la géographie
Cet essai est un délice. La géographie qu’aime l’auteur n’est pas classique, son imprécision fait son charme. Celle du géographe est tout autre. Elle évite aux hommes de se perdre. Elle leur offre des repères, « elle met de la logique dans le fatras ». Elle rend lisible l’illisible, fait du chaos une carte et délimite la civilisation : « le Barbare est celui qui est né au large de toute géographie ». Lapouge, lui, n’aime pas les frontières ; du moins ne les aimait-il pas jusqu’à ce que le 11 septembre 2001 ne lui en fasse découvrir la vertu : le « village mondial » est une horreur, théâtre d’une guerre innommable et sans borne. Aussi sommes-nous condamnés à la géographie : IGN et GPS veillent, interdit de se perdre ! La terre pourtant, quand les hommes ne seront plus, aura le dernier mot : « les vagues continueront à faire leur fourbi même quand il n’y aura plus personne pour les entendre ».