La réussite des opérations Partenariats public-privé (PPP) ou des projets d'externalisation suppose qu'ils soient compatibles des exigences opérationnelles et que soient remplies quatre conditions dirimantes : l'existence d'un marché régulant les prix, l'existence d'une offre pérenne répondant aux besoins, un coût substantiellement et durablement moindre, des solutions de reclassement du personnel.
PPP et externalisations : quelle place dans la réforme ?
The place of PPP and outsourcing in reform
If public-private partnerships (PPP) and outsourcing projects are to be successful, they have to be compatible with operational requirements and also follow four guiding principles: that there is a free market that regulates pricing, that a long-term supply exists to meet the need, that overall cost is substantially lower in the long term and that there are ways to redeploy personnel.
L’une des idées-forces qui structure l’ambitieuse réforme que conduit le ministère de la Défense consiste à rechercher, partout, la meilleure efficacité de la dépense de défense, dans le respect de l’exigence de succès opérationnel dans les missions que le gouvernement confie aux armées.
Dans cette démarche, le ministère doit relever simultanément un double défi : consentir l’important effort d’investissement nécessaire pour mettre ses capacités au niveau des exigences opérationnelles du XXIe siècle, alors que la France connaît une des plus graves crises financières de son histoire récente ; réduire drastiquement et sur une courte période (2008-2015) ses coûts de fonctionnement, ce qui conduit à explorer toutes les voies permettant de rationaliser le soutien et l’administration, tout en concentrant les implantations territoriales.
Désormais, chacun a parfaitement compris et intégré les grandes lignes de la réforme engagée, centrée autour de la création de bases de défense et d’une chaîne interarmées des soutiens qui permettent de mutualiser au niveau ministériel les grandes fonctions de soutien, soutien médical, infrastructure, informatique et d’administration générale. Mais le second volet visant à recourir, chaque fois que cela reste compatible avec l’exigence première d’efficacité opérationnelle, aux meilleures pratiques et organisations existant sur le marché, reste encore aujourd’hui largement incompris.
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