Pour atteindre les objectifs fixés par la Loi de programmation militaire 2009-2014, dont les économies ont déjà été réinvesties dans des commandes d'équipements qui restent à payer, de nouveaux partenariats doivent être développés entre le ministère de la Défense et les entreprises qui le souhaitent. Le retour d'expérience recueilli chez nos voisins britanniques et, surtout, allemands montre que le cadre des partenariats public privé institutionnalisés constitue une solution adaptée et une clef pour la performance.
Les Partenariats public-privé institutionnalisés
Institutionalised public-private partnerships
To reach the targets set in the defence spending plan covering the period 2009-2014, from which savings have already been spent on as yet unpaid-for equipment orders, the Ministry of Defence will need to develop new partnerships with willing industrial concerns. Feedback from British and German experience of PPP shows that institutionalised public-private partnerships can provide tailored solutions and be a key to performance.
En novembre dernier, le groupement des professions de services et l’Institut Esprit service, tous deux émanations du Medef, organisaient une journée de rencontres et de réflexions sur la thématique des nouveaux partenariats entre les acteurs publics et les entreprises. Cette réflexion se situe dans un contexte de crise reconnue par tous comme économique, certes, mais aussi et surtout structurelle, voire sociétale, qui affecte l’ensemble des acteurs économiques et invite à repenser leurs relations et leurs modalités d’actions.
Le simple examen de l’état de nos finances publiques impose une prise de conscience de la nécessité du changement. Le déficit budgétaire 2009 est de l’ordre de 150 milliards d’euros, la dette publique atteint 73 % du PIB et continue à croître. Autant d’indicateurs qui ne peuvent pas nous laisser indifférents même si d’autres pays en Europe ne sont pas mieux lotis car, chez nous, la composante structurelle est prédominante. Comme le soulignent Pierre Nanterme, président de la commission économie du Medef, et Christian Balbusiaux, président de la première chambre de la Cour des comptes, la France dépense, pour ses services publics, près de 5 points de PIB de plus que les autres nations européennes comparables. En déduisant le déficit conjoncturel découlant de la crise, le déficit structurel du budget de l’État est d’au moins 3,5 % à 4 % et, comme l’objectif est bien de revenir en dessous de la barre fatidique des 3 %, les économies à réaliser ne sont pas à la portée des remèdes imaginables à périmètre des services publics constants.
Les professions de service pèsent d’un poids considérable dans l’économie nationale puisqu’elles représentent une force de 8,6 millions d’emplois, au sein d’un million d’entreprises regroupées en 23 fédérations professionnelles et créent près de 60 % de la valeur ajoutée produite en France. Leur réflexion sur le « cœur de métier » de l’État en matière de services constitue donc un apport tout à fait précieux pour tenter de résoudre cette difficile équation.
Il reste 88 % de l'article à lire
Plan de l'article