À l’occasion du salon aéronautique qui doit se tenir au Bourget du 27 mai au 5 juin prochain, il nous a paru nécessaire de demander au général Jacques Mitterrand, président du groupement des industries françaises aéronautiques et spatiales (GIFAS) de faire le point sur ces industries. Le bulletin de l’Armement ayant eu la même idée que nous et nous ayant devancé dans son numéro de février, c’est avec son aimable autorisation que nous reproduisons aujourd’hui cet article qui a cependant été légèrement modifié dans son intitulé et les statistiques de 1982 actuellement disponibles ayant été ajoutées au texte initial afin de le mettre à jour.

L’industrie aérospatiale française constitue un des atouts de notre pays, précisément parce qu’elle fait appel essentiellement à la qualité des hommes et à leur capacité à s’organiser, plutôt qu’aux ressources en énergie et en matières premières dont notre pays est largement démuni. La capacité de nos ingénieurs à innover, imposée par la nécessité de produire des matériels d’armement ou des matériels civils complexes dont les performances requièrent l’emploi de technologies avancées, ainsi que l’aptitude des dirigeants à définir une meilleure organisation aussi bien sur le plan national que dans les projets en coopération internationale, constituent les ressources essentielles de cette industrie.

Le secteur industriel aérospatial, fortement exportateur, est étroitement lié à l’évolution de l’environnement international lui-même difficile à cerner, compte tenu de sa sensibilité à différents phénomènes tels que : situation politique dans le monde, évolution de la situation économique mondiale, évolution de la crise de l’énergie, évolution des parités monétaires et des inflations respectives dans les différents pays, évolution de l’environnement politico-social, national, etc.