Cet article est le texte d'une conférence prononcée à l'Institut des hautes études de défense nationale (IHEDN) par l'auteur, président de l'Université de Paris I (Panthéon - Sorbonne) et de l'Institut national supérieur d'études de défense (INSED).
Euromissiles et surarmement pour une grande négociation
Le regain d’actualité, et l’accélération du débat relatif à la question des « euromissiles » ne peut guère surprendre à l’aube de l’année 1983. Nous sommes désormais, en effet, à quelques mois de l’échéance fixée par les responsables de l’OTAN, en décembre 1979, à Londres pour amorcer le déploiement des Pershing II et des missiles de croisière en Europe occidentale. Le discours de Youri Andropov, dès le 21 décembre 1982, les déclarations de Margaret Thatcher, d’Andreï Gromyko à la mi-janvier, le voyage de François Mitterrand à Bonn, les « nouvelles » initiatives de l’administration Reagan, illustrent entre autres exemples l’intérêt croissant porté par le monde politique à cet aspect important des relations internationales contemporaines.
Vers une négociation globale
À l’heure actuelle, certains experts recensent même plus d’une dizaine « d’options » proposées comme solution au problème des euromissiles !
La position de la France
En réalité, au-delà de quelques nuances, la position de la France en ce domaine peut se résumer à deux éléments-clefs et à trois analyses fondamentales.
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