Au début du mois de janvier 1986, le Centre d'étude des problèmes stratégiques (CEPS) organisait un colloque sur ce sujet d'actualité qu'est l'avenir de la défense de l'Europe face aux nouvelles technologies. L'article qui suit — et qui sera présenté en deux livraisons — est une synthèse de différents témoignages apportés par les personnalités ayant participé aux débats.
Les nouvelles technologies et la défense en Europe (I)
Traditionnellement, l’émergence d’une technologie nouvelle résultait de l’irruption de certaines applications des connaissances scientifiques dans le domaine de la stratégie comme dans celui de la conduite de la guerre.
Aujourd’hui, la situation est toute différente. La prise de conscience des possibilités de la science par les responsables de la défense conduit à une relation étroite entre technologies et doctrines. C’est en effet à la lumière des possibilités techniques futures que l’on imagine l’évolution de la bataille aéroterrestre. Cette extrapolation sert ensuite de critère de choix aux développements.
Progrès du combat aéroterrestre
La nouveauté réside dans le fait que les nouvelles technologies, par leur nombre et la prodigieuse diversité de leurs domaines d’application, laissent entrevoir une augmentation exponentielle du nombre des systèmes d’armes. Le champ de bataille futur, de plus en plus informatisé et automatisé, nécessite l’application des nouvelles technologies dans deux domaines principaux : dans les armes et munitions, dans l’exercice du commandement.
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