Les deux auteurs nous font découvrir l'expansion « outre-mer » de la Corée du Nord et, ce qui doit intéresser particulièrement la politique française, la mise en place d'un véritable axe Tripoli-Pyongyang très actif en Afrique.
La France face à la subversion nord-coréenne en Afrique
Pour une analyse plus théorique de la diplomatie nord-coréenne, voir : « La Corée du Nord, puissance africaine », dans Afrique et Asie modernes, n° 146, CHEAM, Paris, 1985.
Si, de Luanda à Managua, les Cubains focalisent encore le regard des observateurs et des journalistes, force est de constater que la patrie du « vénéré » Kim Il-sung est encore largement sous-analysée dans les relations internationales, diplomatiques ou militaires. On ne pourra que s’étonner d’une telle méconnaissance en rappelant que, des conseillers servant d’instructeurs dans des camps d’entraînement à la guérilla aux pilotes sur Mig 21 et 23 en passant par les conducteurs de chars, on estime aujourd’hui à plus de 8 000 le nombre des Nord-Coréens affectés « outre-mer » auprès d’armées étrangères après la signature d’accords de coopération militaire.
Ainsi, à partir des statistiques de l’« Intelligence Defense Agency » et de « l’International Institute for Strategic Studies », on peut évaluer à 300 le nombre des Nord-Coréens contribuant à la pérennisation du régime nicaraguayen de Daniel Ortega. Au Moyen-Orient, les soldats venus du nord du 38e parallèle sont présents en Iran (350) depuis 1982, année à partir de laquelle la Corée a commencé ses livraisons d’armements à Téhéran. Au Sud-Yémen, seul État musulman se déclarant officiellement marxiste-léniniste, il est possible d’en dénombrer 150 tandis qu’à Tripoli, on estime leur nombre à 250, chiffre identique à celui retenu pour Damas depuis l’établissement de relations diplomatiques entre la Corée du Nord et la Syrie.
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