Souhaitant toujours informer nos lecteurs des opinions et réflexions diverses sur les grands et graves thèmes de notre époque, au nombre desquels se placent les questions du Proche-Orient, nous publions un article sur des événements qui se sont déroulés il y a quelques décennies dans la Palestine d'alors, et qui, ainsi que le fait remarquer l'auteur, sont tombés dans les oubliettes de l'histoire. Et pourtant, que d'enseignements pourraient en être tirés !
Il y a soixante-dix ans, sionistes et Arabes signaient la paix
Au moment où l’OLP proclame un « État de Palestine », où se préparent, peut-être, les approches de la paix entre Israël et les Arabes, un souvenir curieux mais instructif surgit des oubliettes de l’histoire. Il y a 70 ans, le 3 janvier 1919, sionistes et Arabes concluaient la paix, et coopéraient, au cours des mois suivants, dans une action diplomatique commune.
Un projet futuriste d’entente véritable était en gestation depuis le début du XXe siècle, et des Arabes et des Juifs lucides en ont eu la vision prémonitoire, aussi réaliste que celle des théoriciens de l’affrontement et de la destruction qui ont occupé — usurpé — toute l’avant-scène du conflit. Il vaut la peine de s’y arrêter. Les morceaux du puzzle étaient là, les mêmes qu’aujourd’hui. Voyons comment certains Juifs et certains Arabes ont imaginé de les assembler ; autrement.
Le traité Weizmann-Fayçal
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