Les armées de l'an 2000
Le choix d’une stratégie et la définition des moyens correspondants mis en place exigent adéquation et cohérence. Il en découle la nécessité d’une évaluation permanente visant à répondre aussi bien aux impératifs du temps présent que de l’avenir. Or, c’est maintenant que se préparent les armées de l’an 2000. Répondent-elles à ces impératifs dictés pour une large part par la menace d’aujourd’hui et de demain ? Seule la prospective peut apporter la réponse.
La prospective se définit tant par son but, l’adéquation d’une stratégie à la menace, que par son champ d’action, l’étude prévisionnelle de la dialectique des stratégies comme des moyens. L’exercice, en outre, dans son application, demande d’englober le futur immédiat, afin d’éviter l’erreur à brève échéance et les constructions sans fondements réalistes.
L’étude recouvre deux termes inséparables. Le premier vise à cerner les stratégies adverses, aussi bien telles qu’elles se présentent dans l’immédiat qu’en prévision. Le deuxième comprend l’analyse de ce qu’il convient d’élaborer afin de contrer la menace. L’exercice doit être mené rationnellement, car toute stratégie réclame, en premier lieu du temps pour être conçue, en second lieu des délais encore plus importants pour être dotée des moyens adéquats. Or, ces délais doivent être calculés en respectant rigoureusement la cohérence de la mise en place des moyens, faute de quoi la stratégie devient un catalogue de bonnes intentions sans aucune signification opérationnelle.
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