Cette étude est la synthèse d'un livre paru sous la signature de l'auteur sous le titre Unconditional Surrender (Faber and Faber, Londres).
Machines de guerre de l'Ouest contre effectifs de l'Est
La « capitulation sans conditions » de l’Allemagne a bouleversé l’équilibre des forces en Europe, celle du Japon en Asie. Dans l’un et l’autre cas, il est vrai, la puissance de nos anciens ennemis a été détruite, mais leur hégémonie a été remplacée par l’impérialisme panslave russe, bien plus dangereux.
Jusqu’en 1918, l’Europe était, du point de vue géopolitique, divisée en trois grandes régions : occidentale, centrale, orientale. À l’Europe centrale, qui comprenait l’Allemagne et l’Autriche-Hongrie, incombait le rôle de maintenir l’équilibre entre l’Est et l’Ouest. Depuis lors, l’Europe centrale a pratiquement disparu. L’Empire danubien a été détruit ; ses nations ont été balkanisées par les traités de 1918-1920 ; l’Allemagne a été affaiblie à l’excès en 1945 ; d’où rupture d’équilibre et une Europe divisée en deux sphères seulement : l’Est et l’Ouest.
Dans les deux conflits, la haine l’a emporté sur les raisonnements sensés d’hommes d’État ; après la guerre, la propagande est devenue la base de la politique officielle. « Être ou n’être pas : voilà la question », le grand problème qui confronte la civilisation occidentale d’aujourd’hui, à laquelle nous appartenons tous, de quelque côté de l’Atlantique que nous nous trouvions vivre. À côté de cette question, toutes les autres ne sont que d’importance secondaire.
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