Quand on est chargé de parler de problèmes difficiles avec des personnes qui les connaissent sans doute mieux que vous, que fait-on ? On s’efforce de poser des questions et on laisse l’auditoire apporter les réponses ! C’est ce que je vais tenter de faire. Pour poser ces questions j’aurais souhaité vous projeter un certain nombre de diapositives ; je vais le faire verbalement et plus ces flashes vous sembleront contestables, mieux ce sera pour la suite du débat.

Les troupes romaines submergées par les hordes barbares sur le limes ; la conquête facile et à moindres frais de l’Amérique par les Espagnols et les Portugais ; les succès aisés, rapides et finalement peu coûteux de Vauban et de ses techniques dans la défense et l’attaque des places ; Fleurus et ses ballons ; les conquêtes coloniales souvent peu coûteuses et rapides, mais au même moment le 7^e de cavalerie succombant sous les coups des Indiens à Little Big Horn ; le rôle des « tanks » en 1918 : est-ce à eux, est-ce au nombre des divisions américaines qu’on doit la victoire ? ; le poids d’un excellent char et d’une excellente ligne Maginot (bien qu’insuffisante) en 1939-1940 ; le drame décisif d’Hiroshima et celui nullement décisif de Dresde ; les V2 non décisifs également ; le Vietnam, les B 52, les capteurs sur la piste Hô Chi Minh, et la chute de Saigon ; le Golfe et le triomphe de la technologie américaine. À partir de ces jalons, je poserai six questions bibliquement simples que je me contenterai de commenter, vous laissant le soin d’y apporter les réponses appropriées.

D’abord, trois questions dans le domaine concernant le rapport des forces.