La Force d'action rapide (FAR)
La création de la Far le 1er octobre 1983 a suscité de nombreux commentaires, des interrogations, des contestations. En 1994, après son dixième anniversaire, et après l’expérience acquise dans les opérations extérieures, en particulier au cours de l’opération Daguet, il n’en est plus de même.
Les raisons qui ont présidé à sa création ne furent pas un caprice d’homme politique, ni une foucade militaire, encore moins la pression d’un groupe industriel. Ce fut la réponse à la fois à une volonté politique raisonnée et à un besoin d’augmentation de l’efficacité de l’outil militaire, réponse qui trouve son origine dans l’analyse de la situation internationale et des données stratégiques du moment, mais également dans les progrès technologiques de l’époque.
En 1983, la France, puissance moyenne mais avec des intérêts mondiaux, vivait dans un monde dangereux (en permanence se développaient des dizaines de conflits secondaires), imprévisible (le conflit des Malouines inattendu et soudain venait d’en donner la preuve), rétréci (les progrès de l’informatique, les nouvelles possibilités des télécommunications, l’observation par satellites permettaient de voir beaucoup et d’apprendre tout très vite). Il fallait donc adapter nos moyens de défense pour faire face à l’inattendu, pour intervenir au plus tôt dans une crise, le tout dans la logique de la dissuasion.
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