L'auteur nous fait part de ses réflexions sur la nécessaire « interarmisation des esprits » des cadres de nos forces armées, ce qui n'empêche nullement chacune de respecter ses vraies traditions.
De l'esprit interarmées
La France est un pays curieux : si vous êtes simple citoyen, politique, ou même journaliste, vous parlez de « l’armée française », mais si vous êtes du sérail, vous dites « les armées » ! Si vous êtes du métier, vous parlez des « personnels de la marine nationale », de « l’armée de l’air », de « l’armée de terre », mais si vous êtes civil, vous dites « les marins », « les aviateurs » et… « les militaires » ! Cette confusion verbale a au moins le mérite de mettre en évidence la dialectique « unité-diversité », « ressemblances-différences », « cohésion-spécificité », qui caractérise les relations entre les trois grandes composantes de notre organisation militaire.
Aujourd’hui, ces relations sont, quotidiennement, plus nécessaires que jamais ; ainsi le veulent les missions confiées aux armées et les conditions dans lesquelles elles les remplissent : on parle « d’interarmisation croissante ». Aussi est-il sans doute particulièrement utile d’apprécier le bien-fondé des termes de cette dialectique, en rappelant le fonds éthique commun aux armées, mais surtout en détaillant les différences de culture nées des réalités des métiers.
Une interarmisation croissante
C’est un fait que pratiquement toute action militaire met en jeu des moyens des trois armées, complémentaires les uns des autres. Il en découle que la préparation elle-même doit être interarmées : cohérence des organisations, des moyens, des procédures, des méthodes de travail ; mais est-ce nouveau ?
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