Nous remercions l'Association des anciens élèves de l'École de l'air d'avoir accepté que nous reproduisions ce texte paru en mars 1995 dans la revue Le Piège.
Arme aérienne et stratégie
L’aviation militaire deviendra toute-puissante, d’elle dépendra l’avenir des nations.
Clément Ader
À la veille de l’an 2000 il est intéressant, avec le recul, de constater les bouleversements survenus dans la stratégie militaire pendant le XXe siècle et de s’interroger sur son évolution à l’aube du troisième millénaire.
Dans ce domaine, incontestablement, les événements les plus importants ont été les deux seules guerres mondiales de l’histoire. La première vit l’apparition du fait aérien, la seconde la poursuite de son irrésistible essor, non seulement sur les champs de bataille mais aussi au-delà de leurs limites. En 1914, les quelques dizaines d’avions de bois et de toile mis à la disposition du commandant Barès, chef de l’aéronautique (française) aux armées, ne sont que les modestes auxiliaires d’une artillerie toute-puissante. En 1945, les dizaines de milliers de chasseurs et de bombardiers placés sous les ordres d’Eisenhower, Mac Arthur et Nimitz pour écraser l’Allemagne et le Japon sont des instruments déterminants de la victoire.
Depuis lors, le développement du nucléaire, l’emploi des satellites et le triomphe de l’électronique ont encore accentué cet état de fait. Il convient certes de ne pas tirer des conclusions trop hâtives du rôle majeur joué par la puissance aérienne de la coalition pendant la guerre du Golfe ; il fut amplifié par bien des erreurs de Saddam Hussein dont, pour n’en citer qu’une seule, le mauvais emploi de son aviation. On sait aussi que d’autres types de conflits et d’autres théâtres d’opérations se prêtent moins aux investigations et aux frappes aériennes : l’Afghanistan et le Vietnam en ont apporté la preuve.
Il reste qu’en 1900 on parlait de stratégie navale ou terrestre. Aujourd’hui, la stratégie militaire a trois volets : l’aéronaval, l’aéroterrestre et l’aérien. On peut prévoir qu’avant 2100 l’aérospatial aura remplacé le troisième ou se sera ajouté à l’ensemble. Il n’est pas inutile à ce sujet de revenir sur quelques données de base avant de rappeler l’emploi de l’arme aérienne depuis ses débuts, de voir son adaptation au monde moderne et d’essayer de discerner des tendances futures.
L’arme aérienne : une autre échelle
Les mers, on le sait, sont plutôt opaques et recouvrent soixante-dix pour cent de la surface de la planète. Cent pour cent des hommes cependant habitent sur la terre ferme, plus accueillante bien que limitée à deux dimensions utiles. L’atmosphère, quant à elle, recouvre la totalité des mers et des terres, donc des hommes. Elle est facilement pénétrable, le plus souvent transparente et ne présente pas de solution de continuité avec l’espace, mais le « plus lourd que l’air » ne peut s’y maintenir sans dépense d’énergie.
Telles sont, résumées en quelques évidences, les caractéristiques des milieux où chacune des trois armées trouve sa place, son importance et ses limites. Elles font apparaître deux qualités exclusives de l’arme aérienne : l’ubiquité, car les mêmes avions qui interviennent en Europe aujourd’hui peuvent le faire au milieu de la Méditerranée ou au centre de l’Afrique demain ; la rapidité d’action, car on raisonne en heures au lieu de jours ou en jours au lieu de semaines.
De la coopération tactique à l’action stratégique
Certains polémologues soutiennent que l’humanité ne progresse que grâce aux guerres. À ce prix, il serait préférable d’avancer moins vite !… Militairement toutefois, le phénomène est naturel, et techniquement il a souvent été corroboré par les faits. En 1914 en tout cas, alors que de nombreux responsables militaires s’interrogeaient encore sur l’intérêt de l’aéronautique, les événements provoqués par une poignée d’officiers et d’ingénieurs imaginatifs allaient rapidement apporter la réponse.
Après quatre ans de guerre, toutes les bases des tactiques et de la stratégie aériennes étaient jetées. Les types de missions, chasse, reconnaissance et bombardement, étaient définis. Les cadres d’action, appui des autres armées ou opérations autonomes, étaient tracés. Les règles d’emploi, surprise, concentration, ténacité, étaient adoptées. Une doctrine aérienne était mise au point : en premier lieu s’assurer la maîtrise du ciel, au moins locale et momentanée ; privilégier ensuite l’offensive ; donner enfin la priorité aux actions indépendantes, là où les autres armes ne peuvent intervenir faute de souplesse, d’allonge ou de rapidité.
Plusieurs facteurs allaient malheureusement ralentir ces débuts prometteurs. La guerre des tranchées n’était pas propice aux démonstrations d’une arme nouvelle dont la mobilité est une des qualités majeures. Les idées des précurseurs étaient trop en avance sur les capacités techniques. La puissance de feu des avions resta longtemps très limitée : comment comparer quelques centaines d’appareils emportant chacun trois cents kilos de bombes aux millions d’obus tirés avant une offensive ? Le conservatisme du haut commandement surtout, bien qu’ait été reconnu le rôle majeur de l’aéronautique, se révéla insurmontable, la guerre terminée, lorsqu’il fallut remettre en cause les organisations et la répartition des crédits.
C’est ainsi qu’en France, première puissance aéronautique mondiale en 1918, des aviateurs convaincus s’épuisèrent pendant vingt ans en luttes stériles sans parvenir à donner un niveau satisfaisant en mai 1940 à une armée de l’air tardivement créée et pauvrement équipée. Malgré le courage de ses équipages pendant la bataille de France, il allait revenir à d’autres, au cours de la Deuxième Guerre mondiale, d’être les acteurs du véritable avènement de la puissance aérienne.
En Pologne, en France et en Russie, les Allemands démontrèrent le rôle des bombardiers légers en appui indirect — operativ selon le terme de la Luftwaffe — d’offensives mécanisées. Ils donnèrent un peu plus tard, en 1941 en Crète, un exemple coûteux mais efficace de l’utilisation à grande échelle du transport aérien. Les Britanniques, parant au plus pressé, firent, pendant la bataille d’Angleterre, une splendide démonstration d’emploi défensif de l’aviation. De tout temps ardents promoteurs de son emploi offensif, ils lancèrent ensuite sur l’Allemagne avec les Américains une campagne de bombardement stratégique sans précédent. Les Japonais surprirent le monde entier par leurs attaques aériennes du 7 décembre 1941 à Pearl Harbor, aux Philippines, en Birmanie et en Malaisie. Les Américains, dont la production passa de 6 000 aéronefs en 1940 à 96 000 en 1944 — un toutes les six minutes —, menèrent de front l’écrasement de l’Allemagne sous les bombes, l’encagement du champ de bataille de Normandie, et deux offensives simultanées, à la fois navales, terrestres et aériennes, dans le Pacifique. Ils donnèrent enfin le coup de grâce au Japon en envoyant trois cent cinquante B 29 mettre le feu à Tokyo avant que deux autres détruisent Hiroshima et Nagasaki avec leurs armes atomiques.
À l’évidence, la Deuxième Guerre mondiale avait montré que l’arme aérienne jouait désormais un rôle primordial dans toute bataille terrestre ou navale. Elle laissait aussi entrevoir que son emploi stratégique, offensif et quasi autonome pourrait parfois suffire à assurer la victoire, ce que la guerre des Six-Jours en 1967 ou celle du Golfe en 1990 ont confirmé depuis. Le principal facteur qui conditionna cette inexorable montée en puissance depuis 1914 fut sans nul doute le progrès technique. Après 1945, la propulsion à réaction, le ravitaillement en vol et la navigation inertielle dans un premier temps, puis l’envahissement de l’électronique, l’apparition de l’optronique et celle des équipements spatiaux, accélérèrent et amplifièrent le phénomène.
On peut néanmoins s’interroger. La puissance aérienne est-elle adaptée aux crises du nouvel environnement mondial international ? Quelle évolution prévoir pour les moyens et la stratégie aérienne dans les années à venir ?
Une souplesse d’emploi à la mesure d’un monde nouveau
Avec la disparition du carcan communiste, le réveil des nationalismes, l’internationalisation et la médiatisation des crises, l’explosion des échanges, le rééquilibrage Nord-Sud ou Est-Ouest, la prolifération (aidée) des armements, le développement de l’intégrisme islamique, la planète change ! On mesure l’effort des rédacteurs du Livre blanc publié par le ministère français de la Défense en 1994 pour tirer de ces éléments mouvants une stratégie de défense raisonnable et réaliste, alors que l’incertitude sur les menaces croît et que la gestion des crises est de plus en plus délicate.
Des quatre composantes de la stratégie énoncées dans ce document, la première, la dissuasion, est opérationnelle et ne demande guère pour le rester d’autres développements que ceux déjà prévus. Il n’en est pas de même des trois autres, protection, prévention et action, dont la situation a été radicalement modifiée par l’évolution des contextes politique, économique, social et militaire.
La condition première pour appliquer une stratégie de défense est de disposer d’une information sûre et actualisée. On connaît les capacités des satellites pour l’obtenir. On sait aussi que les avions restent indispensables pour les compléter en temps et lieu voulus avec la précision nécessaire. Satellites et avions ne sont d’ailleurs pas la panacée et les meilleurs renseignements ont une valeur limitée s’ils ne sont interprétés par de bons connaisseurs du pays, du peuple et du gouvernement considérés. En 1990, les Américains, parfaitement au courant de la mobilisation irakienne aux frontières du Koweït, ne réagirent qu’après l’invasion à laquelle leurs diplomates hésitaient à croire.
S’agissant de la protection du territoire national, le terrorisme mis à part, le danger qui pourrait survenir avec le préavis minimal est d’origine aérospatiale. Les informations nécessaires pour y faire face sont essentiellement techniques et les lacunes de l’Europe occidentale en ce domaine — absence de détection dans l’espace et d’armes antimissiles — sont évidentes. La prolifération balistique aidant, il y a là matière à des tests de coopération internationale et de volonté de défense. Encore convient-il de ne pas se laisser intoxiquer par le sensationnalisme médiatique : un Scud est plus difficile à arrêter qu’un chasseur bombardier mais moins puissant, moins précis et utilisable une seule fois.
Quoi qu’il en soit, une attaque caractérisée du territoire national reste pour le moment moins probable que les crises lointaines auxquelles la France est amenée à participer pour prévenir, limiter ou résoudre un conflit. Au Tchad, dans le Golfe, au Ruanda, en ex-Yougoslavie, l’expérience a montré que toutes les hypothèses sont envisageables, de l’opération bilatérale à la projection de forces multinationales et de l’action militaire à l’aide humanitaire. Une constante, cependant : même lorsqu’un conflit est prêt à éclater, l’intervention ne se déclenche qu’au dernier moment. Ou bien la France agit seule, mais il lui aura fallu au préalable se ménager des soutiens diplomatiques et éventuellement s’assurer une certaine aide dans des domaines tels que le transport ou le renseignement ; ou bien l’opération est menée par la communauté internationale, Onu, UEO, Otan, OSCE, et le consensus préalable sur le mandat, le mode d’action et l’organisation des forces aura été long à trouver.
Dans ces conditions, la puissance aérienne apparaît comme un instrument privilégié. Dans les cas les plus simples, permettant d’agir par surprise, quitte à mettre les institutions internationales et l’opinion publique devant le fait accompli, elle pourra empêcher une perturbation locale de dégénérer en conflit violent. Nombreuses sont les interventions de la France en Afrique qui peuvent être classées dans cette catégorie. Dans des cas plus complexes, la rapidité d’une opération aérienne ou aéroterrestre contribuera à figer une situation au niveau le plus bas, évitant ainsi qu’elle ne se dégrade pendant qu’une solution pacifique est recherchée. Celle-ci ne fut pas trouvée pour la crise du Golfe, mais la célébrité des mises en place aériennes américaines dans les premiers jours du conflit épargna certainement à Saddam Hussein toute tentation de débordement en Arabie Saoudite.
Dans le domaine purement militaire, le fait de pouvoir contourner des pays hostiles ou neutres, éviter des zones « opératives », choisir le moment, le lieu et le mode d’action sans dévoiler ses intentions jusqu’au dernier instant, est un précieux gage d’efficacité. L’intervention peut être alors dosée avec un maximum de chances de réussite. En action préventive ou avec des mesures de rétorsion, les Israéliens sont passés maîtres dans les opérations aériennes de ce type. On se souvient de la destruction du réacteur nucléaire irakien Osirak en 1981 ou de celle du siège de l’OLP en baie de Tunis. À une plus grande échelle, Pearl Harbor ou la guerre des Six-Jours demeurent les modèles du genre.
Pour un gouvernement, il est un facteur non moins important, dans des crises où l’ordre international est menacé sans que la sécurité du pays soit compromise à court terme : c’est la crainte que l’opinion publique nationale n’admette un engagement, inévitablement dramatisé par les médias, que si les pertes prévisibles sont à peu près inexistantes. Dans cette optique, des attaques aériennes bien menées permettent de montrer sa détermination ou sa puissance en prenant des risques limités. N’entrent pas, bien entendu, dans cette catégorie, sauf à titre d’exemple a contrario, la plupart des opérations réalisées sous contrôle de l’Onu en ex-Yougoslavie et abusivement baptisées « frappes aériennes ». Annoncées à l’avance, dispensées à doses homéopathiques et prononcées sur des objectifs insignifiants, elles ont présenté jusqu’ici des risques relativement faibles mais un intérêt militaire pratiquement nul. Il est vrai qu’avec ces actions les pays occidentaux recherchent, plutôt que l’efficacité directe sur le terrain, un alibi, si possible dissuasif, qui ne les engage pas trop sur ce théâtre.
S’agissant encore des pertes humaines, il devient de plus en plus utile, face à l’opinion internationale, de réduire les dégâts collatéraux dans les populations civiles, ce que les armes air-sol de précision rendent possible. À vrai dire, il y a là une retombée heureuse de la recherche d’efficacité permise par les techniques modernes. Son impact n’a pas été négligeable au cours de la guerre du Golfe, lors des bombardements de Bagdad notamment. On a rencontré des circonstances similaires au cours d’opérations de moins grande envergure, voire d’actions humanitaires tournant mal comme en Somalie.
Il faut ajouter que, dans l’hypothèse d’un engagement militaire simultané sur plusieurs théâtres, l’arme aérienne est particulièrement économique du fait de sa souplesse d’emploi. D’une part, son ubiquité à l’échelle stratégique favorise le basculement des moyens en fonction des plans puis des événements. D’autre part la plupart des avions de combat présentent un degré non négligeable de polyvalence pour plusieurs types de missions, offensives ou défensives. L’acquisition momentanée de la supériorité aérienne ou la concentration d’appareils pour une opération sont aussi facilitées.
XXIe siècle : cohérence et aptitude opérationnelle
De tout temps les hommes politiques, pris par la gestion de l’immédiat, ont retardé l’heure des efforts budgétaires ou des choix concernant la défense. « Aucun risque grave en Europe avant dix ans au moins », soutinrent entre les deux guerres des dirigeants britanniques et français, avec le résultat que l’on sait. Cet argument resurgit en France, à l’abri de la dissuasion, dans les années 70. Il n’est pas exclu qu’il réapparaisse. Ce serait contre toute logique, car l’imprévisibilité des crises dans le monde actuel est un fait reconnu. Il convient de disposer en permanence de moyens militaires classiques cohérents et prêts à l’emploi. Dans cette optique, quelques perspectives se dessinent quant à la puissance aérienne après l’an 2000.
Dans de nombreux pays, la défense antiaérienne des unités sur les champs de bataille, comme souvent l’observation aérienne ou le réglage d’artillerie, ont été des responsabilités de l’armée de l’air. Le fait aérien se banalisant, les armées de terre ont repris toutes ces missions. Avec l’hélicoptère armé, elles sont en train d’en faire autant pour l’appui aérien rapproché. On ne saurait s’en offusquer car, outre la projection de forces, le rôle des armées de l’air aujourd’hui, dans les actions combinées, est d’apporter un soutien indirect et en profondeur. Ce rôle est, par ailleurs et souvent en priorité, la défense aérienne élargie, l’obtention de la supériorité aérienne et l’action stratégique offensive spécifique, hors des zones d’engagement des autres armées. Il est aussi et toujours de participer à la dissuasion nucléaire.
Dans tous les cas, les qualités essentielles d’un avion d’armes sont le rayon d’action, la précision et l’efficacité de son armement, la capacité à intervenir par tous les temps, et la recherche d’une moindre vulnérabilité grâce à l’autoprotection et au tir à distance. Vaste programme, bien entamé en France sur Mirage 2000 et Rafale, et qui ne laisse pas de place, financièrement parlant, d’ici bien des années, au développement d’un nouveau vecteur, compte tenu des autres matériels nécessaires pour assurer la cohérence et l’aptitude opérationnelle des forces, ne serait-ce que dans le domaine aérien.
En l’absence d’ennemis aux frontières, la projection de forces est en effet le point de départ obligé de toute intervention armée. Elle implique que la quasi-totalité des armements et équipements soient aérotransportables et, bien entendu, que l’on dispose d’appareils de transport à la fois stratégiques et tactiques, capables d’opérer dans un environnement sévère et munis, eux aussi, de toute l’autoprotection nécessaire. L’avion de transport futur, programme capital, sera par sa polyvalence et ses capacités un véritable avion d’armes.
Les opérations aériennes, dans des situations d’emploi de plus en plus complexes, nécessitent souvent la présence sur les lieux ou à proximité d’un interlocuteur chargé du recueil en temps réel des informations et de leur acheminement, du dialogue indispensable à la prise des décisions, de la mise en forme et de la distribution des ordres, sans oublier la coordination des moyens, le soutien électronique et la sécurité. Awacs, J-Stars, C 135, EC et AC 130, C 160 et Atlantic de l’aéronavale ont tous, plus ou moins régulièrement, été amenés à remplir tout ou partie de ce rôle de PC volant. La tendance ne saurait s’inverser et il serait surprenant qu’à l’avenir des gros-porteurs ne soient pas également équipés de capteurs nouveaux, de drones ou d’armes autopropulsées.
Il est habituel d’anticiper dans les domaines techniques et non moins habituel d’oublier les facteurs humains. Quatre ans après la guerre du Golfe, les caractéristiques stratégiques de l’arme aérienne devraient être présentes dans tous les esprits, des hommes politiques aux officiers d’état-major en passant par les diplomates, mais il ne faut jurer de rien. Au moins peut-on espérer que le fait aérien soit inséré dans les plans d’opérations dès leur conception, et que, selon les circonstances, une intervention, ou une autre, soit construite autour de lui. Une telle évolution intellectuelle doit accompagner le vaste effort d’adaptation de ses structures et de ses programmes que l’armée de l’air française a engagé, comme d’autres, ces dernières années. Ainsi pourra-t-elle participer, au niveau voulu, à la stratégie de défense que la conjoncture réclame et que le monde moderne permet. ♦