La complexité : un nouveau champ de réflexion de l'officier
L’officier a toujours été considéré comme un homme d’action. Si la pertinence de cette affirmation n’est plus à démontrer, il convient de la rappeler. Néanmoins l’action est déterminée par son contexte et par les conditions de sa réalisation. Or, à l’image du monde qui nous entoure, l’environnement de l’officier a plus évolué en une dizaine d’années qu’il ne l’a fait dans les quarante ou cinquante années précédentes.
Aujourd’hui plus qu’hier encore, l’officier, avant de pouvoir agir, doit détenir l’ensemble des clés nécessaires à l’analyse et à la compréhension des problèmes qui lui sont posés, en particulier vis-à-vis de ceux qui entrent dans le champ de ses compétences. C’est pourquoi il est aussi et d’abord un homme de réflexion.
Une complexité grandissante
La France, en raison de son histoire, de son rayonnement culturel, de ses responsabilités internationales et de l’étendue de son territoire au-delà des mers, offre à l’officier une extraordinaire variété de champs d’action et de domaines où il peut être amené à s’exprimer et à agir. Simultanément, le monde devient de plus en plus complexe. L’accumulation des connaissances, le développement des technologies, la croissance vertigineuse des capacités de calcul, l’interconnexion accélérée des réseaux et leurs corollaires les réseaux de réseaux, la globalisation de l’information, l’interpénétration des économies, engendrent une complexité irréversible.
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