La professionnalisation
Si la vocation permanente des armées dans l’État demeure la défense de la patrie, le service de la nation, l’appui de la politique étrangère du gouvernement, la protection dans le monde des intérêts du pays et l’aide à ses alliés, par contre le dispositif et les moyens à mettre en œuvre, les concepts de préparation et d’emploi des forces doivent s’adapter, et par conséquent varient, en fonction des besoins de la conjoncture internationale, des hypothèses stratégiques et des ressources de la nation. Tel est le sens de la mutation opérée par le vote du Parlement, en juin dernier, d’une nouvelle loi de programmation militaire pour la période 1997-2002, moins de deux ans après la publication de la loi précédente.
Le gouvernement s’est attaché à démontrer la cohérence de sa démarche avec les orientations de sa politique diplomatique, économique, financière et administrative. Si l’on peut, dans une certaine mesure, regretter les termes parfois un peu grandiloquents de l’exposé des motifs (1), on ne saurait nier la réelle importance de cette nouvelle loi quant à la réorganisation de notre défense et à la restructuration de notre dispositif militaire et de notre industrie d’armement. Ses effets s’étendront d’ailleurs bien au-delà de la seule période de programmation 1997-2002 et même de la période suivante.
Modalités et conséquences de la réforme
Dans un souci de cohérence politique et d’équilibre économique, la loi s’inspire non seulement de considérations militaires et stratégiques, mais aussi de préoccupations sociales, financières et industrielles, liées au respect des contraintes budgétaires, à la modération du train de vie de l’État et à la réforme administrative.
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