Politique et diplomatie - Le Maroc : trois vocations géopolitiques
Élection après élection et réforme après réforme, le Maroc poursuit sa révolution tranquille, à son rythme et à sa façon. Un pays dont l’archaïsme était proverbial s’achemine ainsi, pas à pas, vers une pratique démocratique propre à lui assurer une stabilité accrue. Il faut d’autant plus s’en réjouir que ce pays se trouve dans une position géostratégique de valeur exceptionnelle, qui en fait l’un des piliers de la sécurité en Méditerranée et bien au-delà.
S’appuyant sur un banal déterminisme, l’analyse diplomatique a toujours eu tendance à enfermer le Maroc, tel un personnage passif, dans trois cercles : le monde arabe, l’Afrique, la Méditerranée occidentale. Cette vision est trop réductrice. En fait, avec des avantages qui ne sont pas tous d’ordre géographique, Rabat, s’appuyant sur une politique volontariste et originale, fait figure de sujet fort actif dans un jeu international singulièrement plus étendu.
C’est plutôt d’une vocation géopolitique qu’il faut parler à propos d’un territoire singulièrement favorisé par la géographie. Plus exactement, il s’agit d’une triple vocation : vocation de mitoyenneté avec l’Europe, vocation en tant qu’Occident de l’Orient, vocation d’ouverture vers un grand large aux multiples aspects.
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