Les turbulences survenues en cette fin de XXe siècle ont modifié radicalement les données géopolitiques et économiques du globe. Actuellement, notre planète semble influencée dans de nombreux domaines par la puissance américaine et dynamisée par l’essor de la zone Asie-Pacifique. Ce constat représente la trame de l’article, qui nous décrit un état du monde avec ses nouveaux équilibres régionaux, ses espoirs et ses incertitudes.
Les grands défis du XXIe siècle
Le XXIe siècle a commencé par une décennie d’avance après la chute du mur de Berlin, l’effondrement de l’empire soviétique, le réveil des géants chinois et indien, les bouleversements des marchés emportés par les effets de la mondialisation et l’accroissement des déséquilibres régionaux en Afrique. Cette métamorphose de l’échiquier géopolitique a suivi les grandes mutations technologiques qui ont déclenché de véritables révolutions dans les secteurs de la communication et de l’informatique. Dans l’histoire récente du monde, des changements aussi importants ne se sont jamais produits en une période aussi courte. Au sein de cette dynamique en perpétuelle évolution, l’Europe en crise s’efforce de trouver une place de choix à la mesure de ses ambitions. Les défis du Vieux Continent doivent cependant s’adapter à ceux de la nation américaine qui apparaît comme l’incontestable triomphatrice de la guerre froide.
La superpuissance américaine
Le vainqueur de la guerre froide
Pendant près d’un demi-siècle, les relations internationales ont été fortement marquées par les conséquences de Yalta qui ont façonné une opposition entre deux blocs possédant des systèmes et des valeurs antinomiques. La désintégration brutale du pacte de Varsovie, qui constituait la menace majeure pour les démocraties occidentales, a fait sauter le verrou d’un monde figé dans un équilibre de la terreur. Ce changement de situation a largement profité aux États-Unis qui s’affirment désormais comme l’unique superpuissance de la planète. La suprématie mondiale de ce riche pays est notamment indiscutable dans le domaine économique avec une croissance soutenue du PNB, une inflation maîtrisée, un commerce extérieur dynamique, des transactions boursières particulièrement actives, et surtout une baisse importante du chômage qui s’est traduite par la création de dix millions d’emplois au cours des quatre dernières années.
L’hégémonie américaine reste aussi perceptible dans le secteur militaire qui bénéficie de moyens technologiques performants et d’un extraordinaire appareil logistique. Cette primauté se manifeste dans le grand jeu de la diplomatie internationale où le poids de Washington demeure déterminant à l’Onu et extrêmement important dans les dossiers sensibles (processus de paix au Proche-Orient et dans l’ex-Yougoslavie, négociations dans les points chauds de l’Afrique, relations de l’Otan avec la Russie, problème des deux Corées, respect des équilibres et des décisions internationaux dans la région du golfe Persique, prise en compte de l’essor de la zone Asie-Pacifique, etc.). Toutefois, les actions de médiation américaines n’ont pas toujours remporté les succès escomptés ; c’est en particulier le cas dans les laborieuses discussions israélo-palestiniennes. L’influence planétaire des États-Unis ne doit pas cependant masquer la priorité que la Maison-Blanche accorde au continent américain.
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