La Cofras ⁽¹⁾ a été créée en 1972 pour fournir aux armées des pays avec lesquels la France entretient des relations d’amitié et de coopération l’assistance technique, liée à la mise en œuvre, à l’emploi et au soutien des matériels militaires terrestres et aéroterrestres. Elle est la filiale la plus ancienne du groupe Défense Conseil International (DCI), qui comprend en outre Navfco (Société navale française de formation et de conseil), Airco (Société française de formation et de conseil aéronautiques), Desco (Défense systèmes conseil) et Stratco (Société française de stratégie et de conseil). Placée sous la tutelle du ministère de la Défense qui contrôle son activité, la Cofras agit avec l’appui de l’état-major de l’armée de terre et de la délégation générale pour l’armement.

À l’occasion de son 25^e anniversaire, elle a organisé, le 30 septembre dernier, un colloque sur le thème suivant : « Exportations d’armement : l’indispensable soutien des armées aux industriels ». À un moment où les armées voient leur format et leurs ressources très sensiblement réduits et où les exportations ont besoin d’un souffle nouveau, il a semblé en effet particulièrement opportun de réfléchir aux possibilités d’optimisation de l’aide qu’elles sont susceptibles de fournir aux industriels, dans ce nouveau contexte.

L’importance du dialogue entre les armées et les industriels

« La place et le rôle des armées sont désormais reconnus au sein du processus d’exportation ». Tel a été le fil directeur des propos du général Mercier, chef d’état-major de l’armée de terre française, lors de la conférence d’ouverture consacrée à « L’évolution des armées et leurs possibilités dans l’aide à l’exportation : l’exemple de l’armée de terre ». Le Cemat a ainsi été amené à préciser que « l’exportation des matériels d’armement français, au-delà des données économiques, participe au rayonnement de la puissance militaire française et joue un rôle stratégique qui vient en soutien de la politique générale de la France, en amont de l’intervention de nos forces dans des crises de plus en plus nombreuses ».