Présentation
Colloque organisé par la Fondation pour la recherche stratégique (FED-Crest), le Cercle de réflexion et d’études sur les problèmes internationaux (Crespi), et l’Institut de stratégie comparée (ISC) le 26 février 1999 au Sénat, Paris. Ce colloque s’est tenu avant les événements du Kosovo.
Le rôle et l’efficacité de la puissance aérienne ont été illustrés non seulement lors de la guerre du Golfe, mais dans beaucoup d’autres crises ou conflits contemporains. Des ouvrages, récemment publiés en France par l’Institut de stratégie comparée et la Fondation pour les études de défense, tels que La campagne aérienne de John Warden III ou La renaissance de la puissance aérienne stratégique d’Edward Luttwak, insistent sur le caractère décisif, dans de nombreuses circonstances,de cette puissance aérienne.
Dorénavant, dans ce domaine comme dans beaucoup d’autres, il faut se garder d’extrapoler systématiquement vers l’avenir les enseignements du passé : pendant longtemps, les penseurs aériens se sont contentés de prolonger les théories des grands stratèges fondateurs comme Douhet.
Aujourd’hui, des théories nouvelles se sont fait jour qui ont été, au moins partiellement, validées par l’expérience, notamment pendant le conflit du Golfe : la situation géopolitique s’est considérablement modifiée, et la nature des opérations qu’ont à mener les forces armées revêt des formes très différentes, allant de la prévention des crises et des conflits aux opérations militaires proprement dites, y compris celles de rétablissement de la paix. Par ailleurs, les progrès technologiques donnent des capacités nouvelles aux moyens, aériens ou autres, qui contribuent à la puissance aérienne. ♦