L'auteure aborde l'actualité brûlante que connaît le Timor-Oriental, cette ancienne colonie portugaise que l'Indonésie ne semble pas vouloir abandonner.
Destin tragique au Timor-Oriental
Le Portugal s’est retiré du Timor-Oriental (1) en 1974. Le 7 décembre 1975, l’Indonésie envahit l’ex-colonie et déclare, en 1976, Timor-Est « 27e province indonésienne ». Cette annexion n’a jamais été reconnue par l’Onu qui considère toujours le Portugal comme « puissance administratrice » du territoire (2). Début 1999, l’Indonésie devait créer la surprise en proposant l’indépendance aux Timorais si ces derniers rejetaient, par un référendum, un accord d’autonomie.
Une consultation libre et honnête devait se tenir le 30 août 1999. Les miliciens, avec l’aide de l’armée indonésienne, vont choisir de terroriser la population, appliquant, sous le regard atterré de la communauté internationale, un plan organisé d’expulsion de la population du territoire timorais. Conquise par les armes, l’ex-colonie portugaise du Timor-Oriental n’a pu être, sans violence, libérée par les urnes.
L’inévitable indépendance du Timor-Oriental
La crise économique, qui sévit en Indonésie depuis le choc financier de juillet 1997, balaya le pouvoir autoritaire en place depuis 32 ans, en provoquant la chute du président Suharto par une série d’émeutes en mai 1998. La crise asiatique a constitué, pour le peuple timorais, une chance historique pour faire entendre sa voix. Jusqu’à présent, avec le « miracle asiatique », la communauté internationale avait privilégié la défense de ses intérêts, en dépit de la souffrance d’un peuple. Avec la crise économique, elle a exigé de Djakarta des concessions sur le statut du Timor.
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