NDA : Le terme aviation de sol a aussi été proposé par le général de division Jacquot pour bien marquer qu’il s’agit plus de véhicules échappant aux contingences de la circulation terrestre que de véritables avions de combat capables de pénétrer profondément dans le dispositif ennemi.
Pour une aviation légère d'appui
Les officiers de l’Armée de Terre savent toute l’importance que peut revêtir l’action de l’aviation au profit des unités qu’ils ont à engager au feu. Ceci les amène à demander des aides aériennes de plus en plus nombreuses et à souhaiter que ces assistances puissent être obtenues dans des délais réduits. Quelle sorte d’aviation et quels appareils peuvent donner satisfaction à ces désirs justifiés ?
L’Armée de l’Air a pour mission essentielle de livrer la bataille stratégique aérienne qu’elle soit indépendante ou qu’elle se situe dans un cadre aéro-terrestre. Les appareils à hautes performances qui lui sont indispensables pour mener à bien ce rôle capital et décisif, seront toujours en nombre limité étant donné leur prix de revient élevé. Les servitudes techniques qui sont la rançon de leurs performances rendent d’ailleurs très délicats les problèmes de liaison avec les forces terrestres, particulièrement dans les combats mouvants d’un début de guerre. Les délais d’intervention restent en tout état de cause assez importants. Ces appareils seraient donc mal employés dans des actions de détail au profit des grandes unités terrestres ; une telle action ne saurait se justifier que dans des crises graves ou pour une phase décisive de la bataille offensive.
Demander plus serait illusoire et amènerait d’ailleurs à la dispersion des efforts et au mauvais emploi des qualités essentielles de l’aviation à hautes performances.
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