Propagande et guerre psychologique
Si la juxtaposition des deux termes, guerre et psychologie, est de création relativement récente, on constate, aussi loin que l’on remonte le cours de l’histoire militaire, l’utilisation de procédés reposant sur une connaissance de l’ennemi qu’envieraient bien des spécialistes de la psychologie contemporaine.
Deux exemples, extraits d’un passé déjà lointain, permettent de se rendre compte qu’en matière de guerre psychologique les buts n’ont pas varié au cours des âges. Douze siècles avant J.-C, les armées du roi Gédéon d’Israël, qui combattaient les Madianites, allaient succomber sous le nombre lorsque le roi eut un trait de génie : il sélectionna trois cents de ses meilleurs soldats et remit à chacun une torche et une trompette (à cette époque seuls les commandants de compagnie, dont l’effectif était obligatoirement de cent guerriers, portaient des torches et sonnaient de la trompette). Ainsi, l’astucieux monarque centuplait en apparence ses effectifs : en pleine nuit, il fit sonner toutes les trompettes et allumer simultanément les trois cents torches en trois cents emplacements différents ; démoralisés, les Madianites se rendirent sans résistance à la petite armée d’Israël.
Tromper l’adversaire sur les forces qui lui sont opposées est un procédé dont on retrouve des applications à toutes les époques.
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