Atlas historique de l'Afrique des origines à nos jours
Ouvrage au titre très ambitieux et couvrant une période très large (des premiers hommes à l’an 2000), l’auteur, qui a été professeur d’histoire de l’Afrique à l’université du Rwanda de 1972 à 1983, y retrace l’histoire du continent à travers quatre grandes parties : l’Afrique ancienne, l’Afrique moderne, l’Afrique coloniale et l’Afrique indépendante. Chaque partie s’ouvre sur une carte générale et synthétique, suivie de nombreuses cartes thématiques qui permettent d’étudier régionalement les phénomènes mis en exergue. Les différentes cartes thématiques sont commentées en vis-à-vis dans un style clair et concis.
Ainsi, dans « les Afriques » des déserts, des savanes, des fleuves, des forêts, des hautes terres, des façades océaniques, etc., évoquées par l’auteur, vivent des peuples différents dont le principal référant est d’habiter un même continent de 30 millions de kilomètres carrés, ne présentant ni vastes échancrures, ni péninsules digitées, ni chapelets d’îles. Tout le reste les sépare : le mode de vie, l’allure morphologique, la langue, la culture, la religion et parfois même la couleur de la peau. Pour la seule Afrique noire, il faut compter plus de 1 000 langues principales. Ces clivages linguistiques correspondent à plusieurs groupes voire sous-groupes ethniques.
Une des grandes originalités de cet atlas historique est qu’il constitue également un outil contemporain de documentation. C’est ainsi qu’une géopolitique des conflits y est bien résumée et illustrée par des cartes, des conquêtes impériales aux guerres d’indépendances en passant par les déchirures actuelles du continent : Algérie, Liberia, Sierra Leone, Tchad, Côte d’Ivoire, les deux Congo… L’Afrique francophone, la zone franc, la coopération militaire française, les principales organisations panafricaines, la population africaine… la géopolitique des pandémies et particulièrement du Sida sont également abordées dans cet ouvrage. On peut cependant regretter l’oubli par l’auteur de mentionner l’une des premières organisations panafricaines qu’est l’Organisation de l’unité africaine (OUA), dans sa partie réservée aux principales organisations panafricaines et surtout, de sa remplaçante l’Union africaine (UA), qui est en voie de ratification par les différents États contractants.
Constitué d’environ 150 cartes, l’ouvrage se termine par une carte politique de l’Afrique représentant ses 52 États. ♦