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  • Revue n° 634 Août/Sept 2001
  • L'armée de Napoléon

L'armée de Napoléon

Pierre Morisot, « L'armée de Napoléon  » Revue n° 634 Août/Sept 2001 - p. 189-190
Auteur(s) de l'ouvrage : Alain Pigeard Tallandier, 2000 ; 366 pages

Alain Pigeard professe à Dijon, une des villes de France où il nous a été donné de constater que le souvenir napoléonien était le mieux entretenu. Son livre, œuvre d’érudit qui ne peut être aussi que passionné, comble une indéniable lacune en traitant, en deux parties de volume sensiblement égal, d’une part de l’organisation, d’autre part des mille aspects de l’existence quotidienne de cette Grande Armée qui parcourut l’Europe des sierras ibériques aux steppes russes. Car si chacun connait la montée ensoleillée au plateau de Pratzen et les charges folles contre la Grande Redoute à la Moskowa, on ignore en général, sauf par le biais de quelques estampes ou chroniques partielles, les conditions administratives, matérielles et psychologiques dans lesquelles évoluait au jour le jour cette curieuse et immense collectivité.

La description des parties constitutives porte notamment sur les différentes armes. Certes, les détails fournis, par exemple sur les musiques régimentaires (la « clarinette en mi-bémol ») ou le service des pièces d’artillerie (le « doigtier de cuir à l’index de la main droite du canonnier-pointeur de première classe »), dépassent de loin l’appétit de savoir du lecteur moyen, mais sans doute cette précision est-elle utile pour montrer à quel point la réglementation impériale ne laissait rien au hasard. La composition de la Garde, vieille, moyenne ou jeune, est si complexe, des « flanqueurs-chasseurs » aux « vélites à cheval » et aux « gendarmes d’ordonnance », qu’un organigramme récapitulatif serait le bienvenu. Les curieux apprendront pourquoi le « symbole des deux étoiles » est attaché au grade de général de brigade et découvriront l’appartenance à l’artillerie des héroïques pontonniers de la Berezina ; ils se perdront un peu dans l’énumération des contingents étrangers, des « pandours dalmates » aux « chevau-légers hessois » ; mais ils se délecteront devant les portraits pittoresques des 26 maréchaux (dont 18 francs-maçons) qui ouvrent la marche : voici Davout « voûté, chauve, myope »… mais appelé à porter le bâton à 34 ans ; Berthier « les mains dans les poches ou un doigt fourré dans le nez… pantalon mal ajusté » ; ce satrape de Marmont suivi de « cinquante valets en livrée rouge » ; Lannes, ainsi jugé par l’Empereur : « Je l’avais pris pygmée, je l’ai perdu géant ». 10 % des officiers généraux sont tombés sur le champ de bataille, 7 à Eylau, 15 à Leipzig. Parmi ces chefs intrépides, issus pour la plupart du quart nord-est du pays, il y eut des vertueux, des ivrognes et des pillards, mais « on remarquait davantage quelqu’un qui ne l’était pas » (brave) !

La seconde partie est plus originale, dans la mesure où elle présente le domaine rarement exploré de la vie courante. On en a vu de dures ! Au-delà de l’ambulance, domaine de l’horreur, où le grognard fumait et criait « Vive l’Empereur ! » tandis qu’on l’amputait, il y avait les effets trempés par la pluie, la faim, la vermine, les chaussures du même pied qui se façonnaient à force de marches, la solde payée irrégulièrement (et de préférence au lendemain de la bataille, « ce qui permettait de faire des économies substantielles »). Soyons concrets, pour poser culotte pendant la retraite de Russie, la meilleure façon était de ne pas la poser, selon un procédé décrit page 206. La mort était considérée avec philosophie, voire ironie. La gaieté et la convivialité l’emportaient avec les veillées au bivouac, les chants, la mode des boucles d’oreilles et des tatouages, la ribouldingue des repas de corps, les duels pour n’importe quoi. Signalons un désopilant chapitre sur l’argot et les surnoms qui n’épargnaient pas les grands chefs.

D’après Pigeard, cette troupe bigarrée se conduisit dans l’ensemble de façon plutôt correcte. Les violences, exactions et pillages furent limités et le cantonnement en Allemagne ne laissa pas de trop mauvais souvenirs. Une exception toutefois, bien connue : la campagne d’Espagne, qui entraîna des atrocités innommables de part et d’autre. Cette « armée de Napoléon », facile à lire (sans oublier un coup d’œil sur les annexes) et tranchant parmi une série innombrable d’ouvrages sur le sujet, offre une occasion de revenir avec un autre regard sur cette « aventure extraordinaire » fondée sur une idolâtrie défiant le raisonnement. ♦

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