Au printemps 2002, alors que la deuxième Intifada fait de nombreuses victimes dans la population civile parce qu'aux attentats palestiniens répondent des opérations militaires israéliennes, les États-Unis autorisent le Conseil de sécurité de l'ONU à s'ingérer dans une affaire échappant jusque-là à sa compétence, en raison de la constance du veto américain. En fait, l'ingérence du Conseil de sécurité est en trompe-l'il parce que les autorités de Washington ont proposé un troc aux autres membres du Conseil de sécurité : elles acceptent la compétence du Conseil sur la seule base du chapitre VI et en contrepartie, certaines règles de droit international trop favorables au peuple palestinien sont substantiellement révisées.