Un lycéen, Mohamed Guermah dit Massinissa, blessé par balles dans une brigade de gendarmerie près de Tizi-Ouzou, meurt le 20 avril 2001, jour de la commémoration du « printemps berbère ». Trois jeunes gens sont interpellés, de façon irrégulière, par des gendarmes, près de Béjaïa deux jours plus tard, en présence de leur professeur. Un communiqué du commandement de la gendarmerie, repris momentanément par le ministre de l’Intérieur en personne, le jour même des obsèques de Massinissa le 23 avril, affirme que le jeune homme est mort à cause d’un « regrettable accident par arme à feu », et le présente comme un délinquant. Ces événements soulèvent une vague de colère dans les villes, les villages, et les hameaux de Kabylie.