La mise au point de notre bombe H fut laborieuse. L'amiral Marcel Duval, spécialiste éminent, fait ici le point de ses recherches pour savoir qui a réorienté les équipes du Commissariat à l'énergie atomique (CEA) dans la bonne direction, pour aboutir à l'essai réussi de 1968. Il propose aux jeunes chercheurs de reprendre le dossier pour comprendre les raisons qui ont conduit l'Anglais William Cook à agir ainsi.
À la recherche d'un « secret d'État »
Ce secret concerne les circonstances de la mise au point (laborieuse) de la « bombe H » française (mégatonnique). Rappelons que l’essai réussi de cette bombe a eu lieu en août 1968, c’est-à-dire qu’il fut le dernier effectué par un des cinq États qui en sont « dotés », puisque celui des États-Unis avait eu lieu en novembre 1952, suivi en 1953 par celui de l’Union soviétique, en 1957 par celui de la Grande-Bretagne et le sera en 1967 par celui de la Chine.
Précisons, tout de suite, que le secret d’État que nous allons rechercher ci-après n’est pas, en définitive, celui de l’« État » français, mais bien de la seule Grande-Bretagne. Et avouons aussi que ce secret nous ne l’avons pas entièrement mis à jour ; nous souhaitons donc que de futurs chercheurs poursuivent cette recherche, puisqu’elle pourrait aboutir à une meilleure compréhension de l’histoire des années 60, lesquelles ont été déterminantes à beaucoup d’égards.
Ce qui était déjà dans le domaine public
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