La relation franco-chinoise procède d’affinités profondes et s’articule sur de multiples secteurs, politiques, économiques, culturels et artistiques dont le spectre ne cesse de s’enrichir de nouvelles initiatives et de nouvelles ambitions.
La France en Chine
France and China
The Franco-Chinese relationship is based on profound friendships that have been established in many fields—political, economic, cultural and artistic. This broad spectrum of common interest continues to lead to new initiatives and new ambitions.
La France et la Chine ont une relation privilégiée fondée sur des affinités profondes : les références à l’histoire, l’emprise de la culture, les concours administratifs, l’art de la table, pour n’en citer que quelques-unes. Tous les lycéens chinois ont lu Victor Hugo, Balzac ou Maupassant, connaissent notre histoire, de la Révolution française à la Commune. La reconnaissance par le général de Gaulle, en 1964 de la République populaire de Chine « sous le poids de l’évidence et de la raison », reste dans les esprits. C’est parce que cette relation est fondée en grande partie sur l’affect, parce que la France était considérée comme un pays ami, que la réaction chinoise a été aussi forte en 2008. La perception de la France dans le grand public est celle d’un pays « romantique » (langman), réponse unanime et souriante lorsque l’on décline son identité. Les étudiants de l’Institut euro-chinois d’aéronautique de Tianjin, situé à proximité de la chaîne de montage d’Airbus, où les élèves étudient les sciences aéronautiques en français et selon les programmes des grandes écoles d’ingénieurs françaises, ne font pas exception à cet égard.
Les relations franco-chinoises ont retrouvé leur chaleur. C’est la volonté assumée des deux présidents Hu Jintao et Nicolas Sarkozy dont l’entente est parfaite après les visites croisées de l’année dernière en Chine et en France, l’organisation d’un dîner plus intime à « la Petite maison » de Nice au mois de novembre 2010, considéré comme une attention particulière par les Chinois et la cinquième visite du président de la République en Chine, les 30 et 31 mars 2011. Depuis, pendant tout le printemps, se sont succédé le président de l’Assemblée nationale qui a fait l’objet d’attentions particulières, l’ancien Premier ministre, Jean-Pierre Raffarin, pilier de l’amitié franco-chinoise, accompagné d’une trentaine de chefs d’entreprises, et pas moins de six ministres (santé, transports, affaires européennes, commerce extérieur, agriculture et, économie et finances).
La relation va au-delà du bilatéral. C’est aussi celle de deux membres permanents du Conseil de sécurité qui se concertent étroitement sur l’ensemble des affaires du monde et de partenaires clés du G20. Les rapports se sont densifiés cette année du fait de la présidence française de cette enceinte que la Chine, comme la France, juge de plus en plus pertinente et dont elle souhaite la réussite. Le succès du séminaire sur la réforme du système monétaire international de Nankin, inauguré par le président de la République et présidé par Christine Lagarde, qui a été accueillie avec chaleur à Pékin lorsqu’elle est venue présenter sa candidature au FMI, était un clair signal de la volonté des autorités chinoises de renforcer notre relation.
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