Institutions internationales - Sous la coupe de l'Otan et à l'écoute de CNN - L'Europe au purgatoire
Entre autres singularités, la guerre du Kosovo aura présenté celle d’être conduite par une Alliance défensive sans qu’une attaque ne l’ait menacée et sans que le Conseil de sécurité de l’Onu soit saisi ni qu’il ait ensuite à formuler les clauses mettant fin aux frappes. Or, selon la Charte de l’Onu, le Conseil de sécurité est responsable du maintien de la paix : il n’a pas pour objet de dire le droit mais d’exercer une fonction médiatrice sans toutefois qu’il lui soit permis d’intervenir dans les affaires intérieures des États. Précisons que cette dernière disposition a été reprise du pacte de la SDN à la requête des États-Unis.
Or, que vit-on ? L’Otan, instrument de la prépotence américaine, s’arroger le droit de conduire ses alliés dans des opérations où ils n’ont que faire, au détriment d’un peuple (ou d’un régime, comme on voudra) ayant le tort de régler de manière indue ses propres problèmes.
Sous la coupe de l’Otan et à l’écoute de CNN
L’Europe a de tout temps été le chaudron de guerres civiles : il y eut, dans notre histoire même, celle contre les Cathares, puis la Saint-Barthélemy, puis les dragonnades, enfin notre fameuse Révolution énonçant les droits de l’homme tout en exterminant à sa convenance comme cela se vit à Nantes, en Vendée et à Paris. Montaigne comme Ronsard ou Agrippa d’Aubigné puis Chénier ont clamé leur détresse. Aujourd’hui en Serbie, c’est Rugova ou Vuk Draskovic qui ont tenté d’imposer l’apaisement. En vain, tout à la fois en raison des frappes de l’Otan, de la rigidité de Milosevic et de la détermination des extrémistes islamo-marxistes de l’UCK.
Il reste 87 % de l'article à lire
Plan de l'article







